FLICHE-BERGIS - Communiqué de presse du 18 septembre 2023
Ci-dessous le communiqué de presse, lien vers la version pdf, lien vers le recours gracieux.
A Saint Mandrier, le projet phare de la mairie prend l’eau de toute part
Le Maire de Saint Mandrier, Gilles Vincent, vient de publier une décision municipale qu’il a signée en catimini le 19 juillet dernier dans laquelle il se demande à lui-même de retirer le permis de construire de la réhabilitation de la propriété Fliche Bergis qu'il avait signé fin 2022, nouvel acte rocambolesque d'un projet « phare » mené sans boussole ni éclairage par un Maire qui se croit tout permis et fait payer ses erreurs aux mandréennes et mandréens.
Depuis les premières présentations en Conseil Municipal en 2020, les élus/conseillers municipaux de la Vague mandréenne ont exprimé leur soutien au projet de réhabilitation de la propriété Fliche Bergis, trop longtemps laissée à l’abandon par la municipalité, tout en alertant le Maire et sa majorité sur le manque de clarté, les errements budgétaires et le risque d’illégalité de ce projet d’aménagement d’un conservatoire de musique et d’un centre aéré dans un espace soumis à la loi littoral qui impose de réhabiliter un bâtiment sans extension de sa surface initiale. Las, depuis 3 ans, Gilles Vincent reste sourd à ces alertes, attaque l’opposition en incompétence et poursuit sans tenir compte des risques le « projet phare » de sa mandature. Choix d’un architecte, réunions publiques de présentation du projet où toute question sur la légalité du projet est balayée, puis dépôt du permis de construire signé en octobre 2022, avec 9 mois de retard sur la date annoncée, retard justifié alors par la validation de la légalité du projet par des « autorités compétentes » …
Patatras, 9 mois plus tard, le Maire signe, sans en informer le conseil municipal pourtant réuni une semaine après, une décision de retrait du permis de construire qui, si elle était confirmée, verrait le projet de réhabilitation de la propriété Fliche Bergis renvoyée aux calendes grecques et plus de 320 000 euros déjà dépensés, soit la moitié de la hausse de la taxe foncière de 2022 partie en fumée.
Comment expliquer ce fiasco ? Bien sûr, le Maire ne manquera pas de faire porter la responsabilité à l’APE qui après lui avoir explicité dans un recours gracieux les points d’illégalité de son projet a dû suite à ses dénégations déposer un recours auprès du tribunal administratif pour qu’il statue sur la légalité du projet. Alors pourquoi n’a-t’il pas attendu la décision du tribunal, lui qui jurait la main sur le cœur que le permis était légal en tout point et conforme à la loi littoral ?
Les élus de la Vague mandréenne ont envoyé ce jour un recours gracieux au Maire pour qu’il annule sa décision de demande de retrait du permis de construire et qu’il convoque une réunion du Conseil Municipal pour expliquer aux élus pourquoi il a décidé d’annuler un permis qu'il a lui-même délivré, et annoncer aux mandréennes et mandréens pourquoi il abandonne ce projet pour lequel plus de 300 000 euros de leurs impôts ont déjà été dépensés.
Libre expression n°292 - Septembre 2023
La nature humaine est ainsi faite que, souvent, l’attention se focalise sur des petits détails ou des aspects mineurs, occultant, ou estompant, les éléments importants. La vie municipale n’échappe pas à ce constat et, quelle que soit la vigueur du débat démocratique, elle est aussi victime de cette forme de
relativité de l’information.
Ainsi, Saint-Mandrier aura connu deux séances du conseil municipal au cours du dernier mois de juillet. Il faut en convenir, leurs ordres du jour n’étaient pas très fournis mais, comme l’écrivait Georges Sand, Il vaut mieux de petites affaires sans soucis que de grandes avec des craintes. Var-Matin ne s’y est pas trompé en titrant le 25 juillet « Aux oubliettes le skatepark, les élus optent pour l'installation d'un pumptrack à Saint-Mandrier » pour évoquer le projet « qui retient le plus l’attention concerne celui choisi par les administrés dans le cadre du budget "participatif" doté de 50.000 euros ». Qu’il n’y ait aucun malentendu, nous sommes tout à fait favorable au projet, qu’il s’agisse d’un skatepark ou d’un pumptrack, dernière version qui a l’avantage d’offrir plus d’activités pour un coût raisonnable. Nous sommes plus réservés en revanche sur le fait que son financement puisse être imputé sur deux annualités du budget participatif. Il nous semble que cette dépense est une dépense « ordinaire » du budget communal et qu’il serait dommage de tarir la source de réalisation d’initiatives citoyennes.
C’est justement ce point qui vient illustrer la relativité des informations et le fait que nous pouvons passer des heures à discourir, voire à nous écharper, sur des presque détails ou à ergoter sur quelques milliers, si ce n’est centaines, d’euros de dépenses et à n’accorder qu’une modeste attention à des dépenses plus conséquentes. Car, il faut le reconnaître, le sujet qui a motivé la tenue d’un second conseil municipal en juillet n’était pas la création d’un pumptrack mais principalement la modification de 700 000 euros de l’autorisation de programme relative à la construction du foyer des jeunes et de la médiathèque et l’autorisation donnée au maire de signer les marchés pour engager les travaux afférents.
Or en l’espèce, nous ne sommes plus dans un projet d’une centaine de milliers d’euros (ce qui n’est pas négligeable tout de même) mais désormais de près de 3 millions d’euros, soit une augmentation de près de 72% depuis décembre 2021. Encore une fois nous précisons que ne sommes pas opposés au projet de médiathèque et nous savons que la guerre en Ukraine et l’inflation galopante affectent tous les budgets et que les aléas de la construction sont permanents mais il nous semble que cette information mérite une explication citoyenne. Car, en jouant par avance les « Yakafokons », 700 000 euros c’est, d’une certaine manière, le budget pour acheter un local permettant d’installer une maison de santé… Ce qui nous inquiète aussi c’est que les travaux de la médiathèque n’ont pas encore commencé et qu’ils risquent de réserver, comme à chaque fois, leurs lots de mauvaises surprises.
Propriété Fliche-Bergis
A Saint Mandrier, la campagne municipale pour les prochaines élections a déjà commencé, voire ne s’est jamais arrêtée pour l’Union pour Saint-Mandrier.
Dans un article récent de Var-Matin, le Maire M. Gilles Vincent accusait La Vague de politiser l’extension des bâtiments sur l’ancienne propriété Fliche-Bergis alors qu’il en avait lui-même fait le projet politique phare de sa mandature !? Aujourd’hui la liste Union pour Saint Mandrier conduite par Gilles Vincent, distribue une lettre ouverte et organise des réunions politiques sur le sujet en instrumentalisant les enfants de la commune. Une politisation du sujet qui interroge, s’agit-il de détourner les regards des constructions surdimensionnées qui grignotent les espaces non bâtis du quartier de Pin Rolland ?
Cette lettre ouverte indique que « La municipalité a présenté ce projet au Conseil Municipal, projet sur lequel Les élus de l'opposition ne se sont pas prononcés favorablement ». Ce n’est pas faux. Ils se sont abstenus en attendant de disposer du dossier complet du projet qui ne leur avait pas été soumis en amont de la réunion du Conseil municipal. Ils ne pouvaient donc juger de sa légalité affirmée par le Maire mais qui vient pourtant d’être démentie par le tribunal administratif. De même, la lettre ouverte indique que les élus de la vague n'ont pas voté l’autorisation de programme pluriannuel de 4 791 629 € afin de Financer le projet. Vu le montant, là encore, logiquement ils se sont abstenus ayant toujours des doutes quant à la légalité du projet.
Plus grave, la lettre ouverte indique « Il est ainsi manifeste qu'une collusion existe bien entre les élus d'opposition de la Vague et le Président de l'APE pour faire barrage aux projets municipaux ». La définition du terme collusion du Larousse indique, « Entente secrète entre deux ou plusieurs personnes pour agir en fraudant les droits d'un tiers, et qui est réprimée par la loi. Toute entente secrète visant à tromper quelqu'un ».
Qui a cherché à tromper quelqu’un, qui a été réprimé par la loi ? Pour vous aider à juger de ces dénonciations calomnieuses nous vous engageons à consulter les informations concernant les différentes actions de l’APE menées depuis près de 20 ans contre l’urbanisation du site de Fliche disponibles sur le site internet de l'Association de protection de l’environnement : https://www.ape83430.fr/.
Vous pouvez également consulter notre programme présenté aux élections de 2020. La Vague Mandréenne a proposé un projet de réhabilitation des bâtiments de la propriété Fliche respectueux du site avec un conservatoire de musique au premier étage et une maison des jeunes artistes au rez-de-chaussée. A ce jour, ce projet ouvert à tous est toujours faisable pour le bonheur de nos enfants, et de toutes les générations.
Le maire se prend les pieds dans son propre tapis, c'est ballot !!!
Lors du dernier conseil municipal du 27 février 2023 une délibération (2023-018) a été adoptée portant sur l’actualisation du conseil local de sécurité et prévention de la délinquance (CLSPD).
La note de présentation de cette délibération précisait que « le conseil municipal avait décidé le 23 septembre 2002 de créer un CLSPD. Or, depuis un décret n°2007-1126 du 23 juillet 2007, les conditions d’exercice du CLSPD ayant été modifiées, il convient dès lors de soumettre au conseil municipal les nouvelles modalités de mise en œuvre du CLSPD dont la composition sera fixée ultérieurement par arrêté du maire et qui se réunira à l'initiative de son président en formation plénière au moins une fois par an ou de droit à la demande du préfet ou de la majorité de ses membres ».
Sans tambour, ni trompette … On dissimule l’objet dans une vague argutie juridique.
Et dire que le maire ne s’était pas privé, dans son droit de réponse de juillet 2022 à la libre expression des élus de la minorité, mais comme il l’avait déjà fait en conseil municipal, de critiquer sans modération la proposition exprimée dès 2020 par les élus de la Vague de créer un CLSPD afin de renforcer la sécurité dans la commune. Comité qui selon ses propos, parce qu’en 2020 le CLSPD n’était soi-disant pas structuré, n’aurait été qu’un nième « comité théodule » dont les bobos-écolos raffolent.
Alors là chapeau l’artiste…. Que les élus de La Vague n’aient pas su que leur proposition tombait en fait à l’eau (un peu d’humour) en 2020 parce que le comité existait déjà depuis 2002, on peut les en excuser car, comme le dit souvent le maire, ils n’étaient pas là (humour toujours). Mais, surtout, que le maire lui-même ne se souvienne pas qu’il avait lui-même déjà créé le « comité théodule, c’est ballot, et qu’en plus il avance qu’en 2020 le CLSPD n’était pas structuré alors que sa composition et son organisation ont été fixés en 2007 et n’ont pas été modifiés depuis 2015, c’est osé.
Pour se moquer, il est champion, mais quand on utilise le canon à m… il faut toujours bien verrouiller la culasse (humour encore).
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23 janvier 2023: à propos de la maison de santé !
Non satisfait d’occuper déjà mensuellement une large part de l’espace institutionnel de communication et, ponctuellement nos boites aux lettres et jusqu’à Var Matin (éditions des 12 et 23 janvier 2023) , voilà que le maire accapare les pages privées des réseaux sociaux pour assurer ses positions et distiller son acrimonie récurrente à notre endroit.
Cette fois ci pour nous assurer que : « Nous ne sommes pas contre une maison de santé comme certains veulent vous le faire croire et j'ai écrit récemment au Président de cette association pour lui signifier qu'à ce jour, nous étions favorables à une maison de santé ». Et d’assortir ses propos d’un superbe logo pour la maison de santé pluriprofessionnelle (MSP) de Tomblaine.
Alors là, nous nous sommes dit « chic alors ! ». Le maire est favorable à la maison de santé que nous appelons de nos vœux depuis bientôt trois ans. Il y est même tellement favorable qu’il lui a déjà donné un nom !
Tomblaine ? Était-ce le premier médecin qui s’installât à la suite de Mandrianus et Flavinius ou organisât le Lazaret ? A moins que ce ne soit un lieu-dit du village demeuré méconnu ?
Ben non, ni l’un ni l’autre, et Google a eu raison de notre première illusion…il ne devait s’agir que d’un mauvais copier-coller d’une capture d’écran ou d’un téléchargement hâtif. Tomblaine n’étant autre qu’une petite commune urbaine de 8 500 habitants de la périphérie de Nancy, un peu à l’image de Saint-Mandrier au sein de TPM et à l’égard de Toulon. A la petite nuance près que Tomblaine dispose déjà d’une maison de santé, mais pas du soleil et de la Méditerranée et pas encore des cigales (ce qui malheureusement devrait finir par arriver avec le dérèglement climatique).
Et si cela n’était ni une mauvaise manipulation ni le fait du hasard mais un vrai message subliminal ?
Car même en tapant « maison de santé pluriprofessionnelle ou pluridisciplinaire ou maison de santé tout court » Google ne propose pas en première page de liens ou d’images vers Tomblaine. Il faut connaître en fait l’histoire de la MSP de Tomblaine et savoir qu’elle a été, en rassemblant alors 17 professionnels de santé (un peu plus d’une trentaine aujourd’hui), la 1ère MSP en secteur urbain et qu’elle a été inaugurée en juin 2016 par la ministre de la Santé. Il faut aussi comprendre que la concrétisation de ce projet est le résultat de l’engagement et de la volonté farouches du maire de Tomblaine. Qu’il a porté celui-ci malgré l’hostilité de certains et en a permis la réalisation. Les locaux de la maison de santé de Tomblaine appartiennent ainsi à la commune qui a bénéficié des soutiens financiers de l’État, de la région, du département et du Grand Nancy et qu’elle les loue à la société interprofessionnelle de soins ambulatoires (qui regroupe les professionnels de santé) pour un loyer de l’ordre de 7 000 euros HT et 1 400 euros de charges par mois.
Alors le message subliminal ? C’est simple, devant une attente clairement exprimée de la population, le maire, en prenant l’exemple de la MSP de Tomblaine et en adoptant demain la même démarche, restera cohérent avec sa posture initiale, et actuelle (cf. Var Matin du 23 janvier), reposant sur l’idée que le projet de MSP ne peut être porté que par une structure privée. Ce serait bien une société privée de professionnels de santé (qui existe déjà) qui assurerait le fonctionnement de la MSP, la commune n’étant au travers d’un budget annexe qu’un « simple » bailleur et propriétaire, ou affectataire, d’un local parmi tant d’autres, dont l’un aurait pour vocation d’accueillir un distributeur de billets (entre l’argent et la santé….).
Alors réjouissons-nous de cette potentielle évolution, la MSP est un projet pour le bien commun qui ne doit pas relever des querelles et des postures partisanes. Et si demain, parce que le projet aura abouti, peut-être que le maire de Saint Mandrier pourrait se voir décerner, comme le maire de Tomblaine en 2017, une Marianne d’or dans la catégorie "Service public de proximité et cohésion sociale" ? Ce serait en tout cas plus conforme à l’attente des Mandréens que de recevoir, « en continuant à proposer des opportunités d’implantation sur du patrimoine privé », le prix de l’agence immobilière de l’année.