« Si les murs de la maison de maître Fliche Bergis s’effondrent, vous en serez responsables et vous aurez des comptes à rendre… ».
Fichtre, le maire n’y est pas allé avec le dos de la cuillère lors du dernier conseil municipal du 29 février. Pour justifier l’état désastreux du projet de réhabilitation de la propriété Fliche Bergis, il a mis en cause, dans un même élan, l’action des élus de la Vague Mandréenne et des membres de l’Association de Protection de l’Environnement de Saint-Mandrier.
Une belle manœuvre dilatoire pour faire porter aux autres le chapeau de ses erreurs.
Un bref rappel historique :
C’est en février 2017 qu’a été créée une ZAD et présenté un préprogramme de réhabilitation de la maison de maître et de création de nouvelles surfaces, le tout pour une surface de l’ordre de 1 500 m2.
Il s’agissait d’aménagements pour la création d’un centre aéré, en remplacement de celui fonctionnant à l’école de l’Orée du Bois, et d’un conservatoire de musique.
En décembre 2019, une autorisation de programme a été adoptée, pour un montant de 4 675 000 Euros. En marge du conseil municipal d’octobre 2021, il fut annoncé que tout serait terminé à l’été 2023.
Aujourd’hui, après plusieurs changements de programme et des dépenses d’études considérables, les travaux de réhabilitation n’ont pas commencé !
La faute à qui ?
À celle du maire qui a pensé pouvoir s’affranchir des lois et réglements en déposant un permis de construire qui ne les respectait pas.
L’Association de Protection de l’Environnement était parfaitement dans son rôle quand elle a attaqué en justice un projet de construction comportant des surfaces bâties dépassant les surfaces autorisées dans une zône protégée.
Le maire, malgré plusieurs tentatives de passer outre les premières décisions de justice, se rendant compte qu’il n’avait aucune chance d’avoir finalement gain de cause, a retiré le permis de construire.
Et il fait maintenant plancher ses services sur un projet de centre aéré seulement. Exit le conservatoire de musique.
N’est-il pas surprenant qu’une commune qui ne pourrait pas consacrer un seul centime au soutien de la création d’une maison de santé soit capable de mobiliser plus de 4 millions d’euros pour déplacer un centre aéré de 1 km ?
Le seul responsable de ce fiasco est celui qui s’est cru au-dessus de la loi.
Pouvons nous encore écrire que le ciel est bleu à Saint-Mandrier sans que l’on vienne nous répondre « pas toujours » ? Pouvons nous avancer qu’il y a 6 100 habitants sans que l’on nous explique que nous ne savons pas compter et que, selon le jour, voire l’heure, il faut y ajouter ou y retrancher les marins ? Pouvons nous encore prétendre qu’entre 2020 et 1990 il n’y a finalement qu’une seule résidence secondaire de plus sans être invités à revoir nos dossiers ? Pouvons nous prétendre que sous les pavés, en bitume, il y a, sinon la plage, du moins de la terre pour y faire pousser des légumes sans se faire traiter de bobos écolos illuminés ou de chantres de l’écologie punitive ? Pouvons nous nous exprimer sur ce qui nous paraît important pour la vie locale sans faire l’objet de moults attaques et quolibets ? Pouvons nous être présents à des réunions de commissions qui ne sont pas organisées ?
Difficile de le croire à la lecture du Mandréen de février qui est une belle illustration de la phobie du maire à l’égard de la Vague Mandréenne et de ses élus ou à l’écoute des vœux du maire aux associations et aux commerçants. Mais, les Mandréennes et les Mandréens ne sont-ils pas lassés de cette situation ? Ont-ils besoin qu’on leur inflige, mois après mois, ces propos violents et insultants tout simplement parce que certains osent proposer une autre solution ou une voie différente de celle adoptée par la municipalité ?
Quel dommage de transformer le Mandréen en tribunes vindicatives permanentes qui ne sont même plus des droits de réponse ! Si tant est qu’il faille répondre à tout, comme le fait la dernière expression de la liste majoritaire qui, pour commenter et discréditer notre dernier bulletin d’information, oscille en permanence entre le « je » et le « nous », ne laissant aucun doute sur la réalité du rédacteur. Tout ne doit-il être que prétexte à règlements de compte, à « lavage » de linge sale comme cela est parfois annoncé en fin de conseil municipal.
Nous aurions peut-être dû prendre une photo des participants à la réunion publique que nous avions organisée le 23 janvier. Cela aurait permis de montrer qu’ils sont loin de l’image d’écolos bobos voire d’écolos terroristes ou de zadistes qu’ il est insidieusement tenté de leur accoler.
Ce n’est pas l’idée que nous nous faisons de la démocratie et de la participation citoyenne. Non, tous les coups ne sont pas permis et il est temps de se poser la question du désintérêt des citoyens pour les élections et des taux d’abstention records à chacun des scrutins. Bientôt se profile une élection importante, majeure même, celle des élections au Parlement européen. Il est important que chacun apporte son bulletin dans l’urne afin que demain l’Europe ne devienne pas comme Saint Mandrier une démocrature.
Cela fait maintenant quatre ans que 785 Mandréens et Mandréennes nous ont accordé leur confiance pour les représenter et faire entendre leurs aspirations au sein du conseil municipal. Certains disaient que ce fut la plus belle défaite d’une liste, puisque c’était la plus belle victoire de celle qui a obtenu la majorité des suffrages, et prédisaient, au lendemain du scrutin, le reflux et la disparition de la Vague Mandréenne. 785, était-ce peu ou beaucoup au regard des 1398 des vainqueurs ? A chacun d’imaginer ce qu’auraient pu décider les 2236 qui se sont abstenus. Mais forcément cela relativise quelque peu le discours récurrent du vainqueur sur le verdict du scrutin et le poids de sa légitimité, qui n’en demeure pas moins incontestable.
Pourtant, quatre ans plus tard, malgré les éternelles et répétitives, si ce n’est obsessionnelles critiques, les cinq élus de La Vague sont toujours là, les mêmes qu’à la première réunion du conseil, fidèles au poste et à l’engagement pris devant les Mandréens. Leur engagement c’était et c’est toujours celui de promouvoir le dialogue, l’échange et l’écoute. Il est aussi d’accepter la différence et la divergence des points de vue, d’œuvrer pour la préservation du cadre naturel de la presqu’île et de développer la solidarité.
Le spectacle malheureusement offert par la violence et la virulence de leurs propos par les politiciens nationaux de tous bords, qu’ils soient au gouvernement ou membres des assemblées parlementaires, est suffisamment affligeant pour que cela ne soit pas reproduit au niveau des lieux de vie des citoyens. Evidemment la politique n’est pas le monde des bisounours et les vieux journaux du siècle dernier regorgent de ces joutes oratoires. Mais nous ne sommes plus aux siècles passés et il faut faire table rase des vieux poncifs de la vie politique, surtout dans une commune. Il est temps d’avoir une vie citoyenne apaisée et harmonieuse.
Alors oui, les élus de La Vague n’ont pas la même expérience de la gestion communale que l’équipe en place mais ils ont tout de même une vie et une place dans la cité qui leur permettent d’avoir des idées. Or, comme le disait Oscar Wilde, une idée qui n’est pas dangereuse ne mérite pas d’être appelée une idée. Même s’il s’agit de faire pousser des salades sur du bitume (en fait il suffit d’enlever le bitume…).
Nous souhaitons à toutes les mandréennes et tous les mandréens une très belle année 2024 !
Dans le Mandréen d’octobre 2023, et sous la signature du maire, nous pouvons lire, concernant le permis de construire pour la rénovation de la propriété Fliche-Bergis : « après consultation de juristes et de spécialistes en urbanisme, j’ai décidé de retirer le permis de construire, ce qui a été annoncé au conseil municipal du 28 septembre ».
Pourtant ce point ne figurait pas à l’ordre du jour de ce conseil municipal et il n’a été évoqué qu’en toute fin à la suite d’une question des conseillers de La Vague (ce que confirme l’article de Var Matin du 30 septembre 2023 consacré à ce conseil et qui débute ainsi : « A en croire l’ordre du jour du conseil municipal, qui s’est tenu jeudi, la séance était vouée à se clore en un éclair. Tout juste neuf points n’appelant pas à débattre et le tour était joué. Mais c’était sans compter sur un rebondissement en fin de séance avec l’interrogation du groupe d’opposition qui se questionne sur le manque de transparence de la majorité concernant l’épineux dossier de la propriété Fliche Bergis »). Ainsi, sans la question des élus de La Vague, le conseil municipal n’aurait pas été officiellement informé du retrait du permis de construire délivré en octobre 2022 à la commune de Saint-Mandrier comme cela aurait dû être le cas.
C’est également pour dénoncer l’absence de transparence globale dans la gestion de ce dossier, que les élus de La Vague avaient formulé le 18 septembre 2023, un recours gracieux auprès du maire contre sa décision du 19 juillet, auquel il n’a d’ailleurs pas répondu. Mais le pire était à venir. En effet, pour commenter «l’épisode » du conseil municipal, le maire écrit sur son compte Facebook : « Mais allez chiche, j'ai proposé de retirer ma demande de retrait de permis (ndlr : la décision du 19 juillet) lorsque l'APE retirera ses recours contre le projet ». Au-delà de la galéjade et de cette proposition, effectivement exposée lors du conseil municipal, qui contrevient aux principes fondamentaux de notre démocratie, il est tout aussi choquant de découvrir, un tantinet dissimulé sur un tableau d’affichage du service de l’urbanisme, que l’arrêté de retrait du permis de construire avait été pris en date du 25 août 2023 !
Ainsi donc, sans attendre l’expiration du délai de deux mois pour formuler un recours contre sa décision du 19 juillet, le maire a acté le retrait du permis et s’est bien gardé d’en informer le conseil municipal. Ou comment retirer un permis illégal par un acte illégal. Nous sommes dans Ubu Roi ! Malgré la perfidie de ces pratiques, nous ne ferons ni recours gracieux ni recours contentieux contre l’arrêté du retrait du permis de construire de Fliche Bergis dans la mesure où notre point de vue a pu s’exprimer lors du conseil municipal et a été relayé par voie de presse. Nous avons toujours soutenu que nous étions favorables à une réhabilitation du site, qui est également un élément important du programme que nous avons présenté.
Nous attendons donc, comme tous les Mandréens, avec impatience, la présentation du futur permis de construire, que nous espérons cette fois conforme à la loi, et nous pouvons assurer, au regard de ce dernier épisode, que nous serons particulièrement attentifs à ce que nous ne soyons pas une nouvelle fois embarqués dans une promenade en bateau budgétaire ou urbanistique.
Depuis 3 ans, le Maire ne manque pas une occasion pour clamer que l’opposition municipale est absente, incompétente et ne propose rien… mais sa récente décision d’annuler le permis de construire de la réhabilitation de la propriété Fliche et son revirement à 180 degrés sur le projet de Maison de Santé prouve, s’il en était besoin, que, plutôt que de les dénigrer, le Maire serait plus avisé d’écouter et de suivre les conseils des élus de la Vague mandréenne.
En effet, loin de s’opposer au projet de réhabilitation de la propriété Fliche, qui était également dans le programme électoral de la Vague mandréenne, nous alertons le Maire et sa majorité depuis les premières présentations en conseil municipal sur les risques d’illégalité du projet au regard de la loi littoral qui impose de réhabiliter un bâtiment sans extension de sa surface initiale. Las, depuis 3 ans, Gilles Vincent reste sourd à ces alertes, attaque l’opposition en incompétence et poursuit sans tenir compte des risques le « projet phare » de sa mandature. Choix d’un architecte, réunions publiques de présentation du projet où toute question sur la légalité du projet est balayée, puis dépôt du permis de construire signé en octobre 2022, avec 9 mois de retard sur la date annoncée, retard justifié alors par la validation de la légalité du projet par des « autorités compétentes » … Patatras, 9 mois plus tard, le Maire signe le 19 juillet dernier, une décision de retrait du permis de construire, reconnaissant les risques d’illégalité, et renvoie la réhabilitation de la propriété aux calendes grecques et plus de 320 000 euros déjà dépensés, soit la moitié de la hausse de la taxe foncière de 2022 partie en fumée.
Il en est de même pour le projet de Maison de Santé. Depuis 3 ans, nous réclamons une implication de la Mairie dans ce projet essentiel pour maintenir une qualité des soins pour les mandréennes et mandréens. Malgré des tribunes dans le Mandréen, des réunions publiques, une pétition, le Maire restait sourd à cet appel des professionnels de santé et des habitants de la presqu’île, prétextant qu’il n’y avait pas de problème d’accès aux soins à Saint Mandrier. Il a fallu qu’un de ses amis breton lui explique l’importance d’avoir une maison de santé pour attirer les jeunes médecins et une pression amicale de certains habitants pour qu’il daigne enfin s’impliquer dans ce projet (au moins dans le discours, nous attendons pour les actes)…
Que de temps (et d’argent) perdu pour ces deux projets essentiels pour l’avenir de la Presqu’île pour satisfaire l’ego de monsieur le Maire plutôt que de reconnaître que l’opposition municipale
travaille et connait ses dossiers et qu’il serait intelligent de suivre ses conseils ! Mais tout espoir est permis pour l’avenir, il n’y a que les idiots qui ne changent pas d’avis.
L’été a été chaud et sec, pas forcément ponctuellement plus que d’autres années mais certainement plus longtemps et plus souvent comme en attestent les moyennes constatées. C’est bien cela qui est inquiétant car les prochaines années s’annoncent encore plus difficiles. Le constat n’est pas nouveau, le réchauffement climatique est annoncé depuis quelques décennies et ses causes et conséquences sont connues. Pourtant, même si le secrétaire général de l’ONU a proclamé que « l’effondrement climatique a commencé », les dirigeants et acteurs politiques et économiques, internationaux, nationaux ou locaux, font encore preuve, au-delà d’un greenwashing opportuniste, d’un cynisme, si ce n’est d’un scepticisme, déroutant.
Une belle illustration de ce cynisme a été offerte par le président d’un grand groupe énergétique français qui a répondu au climatologue Jean Jouzel, éminent et reconnu expert scientifique du GIEC, que d’aucuns ne vont pas hésiter à qualifier d’écolo bobo, « qu’il allait quand même continuer comme avant parce qu’il est dans la vie réelle ». Ce qui n’est pas très loin de l’argumentaire du maire de Saint-Mandrier et de sa réponse à ceux qui ont l’outrecuidance de critiquer « son » PLU et sa politique d’urbanisme, notamment lors d’une évocation de la résidence Cap Azur et du parc de la presqu’île : « nous, nous avons choisi le développement économique de la commune ». C’est cela le monde réel avec son mythe de la croissance et du développement et du toujours plus qui conduit l’humanité droit dans le mur.
Il ne s’agit pas de retourner dans les cavernes, de puiser l’eau du puits (qui est de plus en plus à sec) ou de s’habiller de peau de bêtes (il y en a de moins en moins) mais de faire preuve de modération et de sobriété. En gros, par exemple, agir pour la préservation et l’accroissement des espaces naturels et agricoles ou, à titre individuel, ne pas continuer à vouloir la dernière version de son pack bureautique ou d’un smartphone dont finalement nous n’utilisons au plus que 10% des capacités. Il y a plein de petites choses à adapter dans notre quotidien, petites choses qui additionnées collectivement feront de grandes rivières pour, qu’après nous, il n’y ait ni déluge ni fournaise.
La nature humaine est ainsi faite que, souvent, l’attention se focalise sur des petits détails ou des aspects mineurs, occultant, ou estompant, les éléments importants. La vie municipale n’échappe pas à ce constat et, quelle que soit la vigueur du débat démocratique, elle est aussi victime de cette forme de
relativité de l’information.
Ainsi, Saint-Mandrier aura connu deux séances du conseil municipal au cours du dernier mois de juillet. Il faut en convenir, leurs ordres du jour n’étaient pas très fournis mais, comme l’écrivait Georges Sand, Il vaut mieux de petites affaires sans soucis que de grandes avec des craintes. Var-Matin ne s’y est pas trompé en titrant le 25 juillet « Aux oubliettes le skatepark, les élus optent pour l'installation d'un pumptrack à Saint-Mandrier » pour évoquer le projet « qui retient le plus l’attention concerne celui choisi par les administrés dans le cadre du budget "participatif" doté de 50.000 euros ». Qu’il n’y ait aucun malentendu, nous sommes tout à fait favorable au projet, qu’il s’agisse d’un skatepark ou d’un pumptrack, dernière version qui a l’avantage d’offrir plus d’activités pour un coût raisonnable. Nous sommes plus réservés en revanche sur le fait que son financement puisse être imputé sur deux annualités du budget participatif. Il nous semble que cette dépense est une dépense « ordinaire » du budget communal et qu’il serait dommage de tarir la source de réalisation d’initiatives citoyennes.
C’est justement ce point qui vient illustrer la relativité des informations et le fait que nous pouvons passer des heures à discourir, voire à nous écharper, sur des presque détails ou à ergoter sur quelques milliers, si ce n’est centaines, d’euros de dépenses et à n’accorder qu’une modeste attention à des dépenses plus conséquentes. Car, il faut le reconnaître, le sujet qui a motivé la tenue d’un second conseil municipal en juillet n’était pas la création d’un pumptrack mais principalement la modification de 700 000 euros de l’autorisation de programme relative à la construction du foyer des jeunes et de la médiathèque et l’autorisation donnée au maire de signer les marchés pour engager les travaux afférents.
Or en l’espèce, nous ne sommes plus dans un projet d’une centaine de milliers d’euros (ce qui n’est pas négligeable tout de même) mais désormais de près de 3 millions d’euros, soit une augmentation de près de 72% depuis décembre 2021. Encore une fois nous précisons que ne sommes pas opposés au projet de médiathèque et nous savons que la guerre en Ukraine et l’inflation galopante affectent tous les budgets et que les aléas de la construction sont permanents mais il nous semble que cette information mérite une explication citoyenne. Car, en jouant par avance les « Yakafokons », 700 000 euros c’est, d’une certaine manière, le budget pour acheter un local permettant d’installer une maison de santé… Ce qui nous inquiète aussi c’est que les travaux de la médiathèque n’ont pas encore commencé et qu’ils risquent de réserver, comme à chaque fois, leurs lots de mauvaises surprises.
Lors du dernier conseil municipal de mai, le maire a été autorisé à signer le contrat de mixité sociale conclu entre la commune et l’État. Ce contrat, qui s’inscrit dans la déclinaison des lois SRU, Duflot et 3DS, est d’abord un contrat d’engagement de moyens qui vise à préciser les outils qui seront mobilisés par les acteurs locaux (maires, préfets, bailleurs sociaux…) en faveur du développement du logement social sur une commune déficitaire, c’est-à-dire n’ayant pas atteint le quota de 25% requis de logements sociaux dans son parc d’habitations principales. Mais il est également un outil juridique permettant d’aménager les objectifs de rattrapage avec différentes possibilités de modulation.
Nous ne reviendrons pas sur la loi SRU, essentiellement son article 55 sur le quota de logements sociaux, modèle de technocratie, comme la France est capable d’en produire, qui finit par faire perdre de vue les objectifs louables et indispensables recherchés, notamment parvenir à plus de solidarité et s’inscrire dans une perspective de développement durable. Article 55 qui est si souvent décrié, à droite comme à gauche, mais qui est tout aussi régulièrement confortée, à gauche comme à droite, par les lois suivantes. Le débat n’est pas pour nous de savoir si la loi est juste ou injuste mais de connaître la manière dont la commune va satisfaire à ses obligations.
Le maire, dans le Mandréen de mars 2023 page 3, a essayé d’éclairer les citoyens sur cette situation et a présenté un tableau de différentes programmations tout en annonçant la mise en place d’un contrat de mixité sociale. Mais il est vrai qu’entre les objectifs de la loi SRU pour 2020-2022 ou 2023-2025, à 50% ou à 100%, et ceux de la loi 3DS avec ou sans CMS à 25% ou à 33%, tels qu’ils ont été présentés, nombreux sont ceux qui, comme nous, ont dû recourir à un peu d’aspirine. Mais, après tout, ce n’était qu’un exercice de vulgarisation et il est difficile de résumer en 20 lignes un dispositif aussi complexe. D’autant que le contrat de mixité sociale annoncé, et faisant l’objet d’un guide de réalisation élaboré par le ministère du logement en décembre 2022, sera là pour indiquer la réalité des objectifs et les moyens pour y parvenir (action foncière, urbanisme réglementaire, soutien financier…) tout en tenant compte de l’analyse de ce qui a déjà été réalisé. C’est en quelque sorte une feuille de route qui lie tous les signataires du contrat, au premier rang desquels la commune. Nous ne pouvons que nous réjouir d’une telle démarche et nous applaudissons des deux mains à la conclusion du contrat de mixité sociale pour Saint-Mandrier qui permet d’avoir une vision globale de la situation. C’est donc une excellente nouvelle de savoir que le conseil municipal à autoriser le maire à le signer.
Oui mais… il y a juste un petit détail ; le contrat de mixité sociale de Saint-Mandrier n’existe pas et il n’a pas été rédigé. Y aurait-il un problème ?
En attendant nous vous souhaitons un très bel été.
Budget 2023, le compte n'y est pas !
Après avoir été accusés de prosélytisme, et de bien d’autres choses encore précédemment, nous voilà désormais qualifiés, en conseil municipal, de démagogues. En effet, proposer de diminuer le taux d’imposition communal de la taxe foncière, en raison de la mise en perspective de cette recette fiscale - qui va encore augmenter en 2023 du fait de la revalorisation de 7,1% des bases imposée par l’Etat - et des dépenses envisagées, serait de la pure démagogie politicienne caractéristique de certains partis politiques. Or, nous le répétons, notre engagement est celui de citoyens pour Saint-Mandrier. Citoyens qui ne sont en aucune manière inféodés à l’opinion ou l’orientation de tel ou tel parti. Nous relevons d’ailleurs que les arguments que nous soutenons régulièrement sont indistinctement repris, ça et là, par les équipes municipales en place et leurs oppositions dans un joyeux ballet d’étiquettes. Viendrait-il à l’idée du maire de Saint-Mandrier de traiter une conseillère municipale, candidate aux dernières élections législatives dans une grande ville française sous la bannière « Les Républicains », de démagogue pour avoir demandé la diminution de la taxe foncière en évoquant « le magot, le butin, la cagnotte…constitué par la ville avec cette hausse d’impôt » ? C’est plus difficile quand on est tenu par l’affiliation à un parti.
Alors, évidemment, il est loisible d’argumenter en mettant en avant le sens des responsabilités contre la facilité des démagogues. L’adoption d’un budget est toujours une étape particulière au cours de laquelle peuvent toujours s’engager de sérieuses batailles de chiffres. Le combat est néanmoins forcément inégal pour ceux qui ne détiennent pas le pouvoir de décision. Il y a cependant au moins une certitude à Saint Mandrier, c’est que si la municipalité évolue dans la "sérénité budgétaire" (Var matin du 22 mars 2023) c’est grâce au porte-monnaie des Mandréens.
Mais si nous avons voté contre le budget primitif de 2023, ce n’est pas par pure démagogie ou posture d’opposition, mais parce qu’il ne nous apparaît pas répondre aux besoins des Mandréens pour l'avenir. Nous prenons acte, qu'après l'avoir réclamé depuis 3 ans, les rénovations des bâtiments communaux prendront enfin en compte la transition énergétique à l’issue de l’évaluation menée avec des partenaires institutionnels, malheureusement trop tard pour les travaux de l'hôtel de ville, qui apparemment étaient trop urgents pour attendre ce diagnostic… Il n'est en revanche pas acceptable que la ville ne s’engage pas financièrement dès à présent dans le projet de création d’une maison de santé pourtant jugé indispensable par un grand nombre de mandréens. Cette maison de santé n’est pas un projet à réaliser dans trois ans ou plus mais maintenant. Il y a une forme d’urgence et elle ne doit pas constituer un enjeu politicien. C'est un projet pour la ville qui n’a aucune couleur politique mais qui ne peut se faire sans la municipalité. Nous espérons que la majorité n'attendra pas la prochaine campagne municipale pour se saisir du sujet sérieusement...
Des alternatives à la bétonisation de la Presqu'île existent... mais il faut avoir du courage politique.
L’île de Batz et Saint Mandrier n’ont a priori presque rien en commun. La Manche n’est pas la Méditerranée, la Bretagne n’est pas la Provence et il y a 10 fois moins d’habitants chez l’une que chez l’autre. Et pourtant, avec une superficie assez proche, un climat qui permet au conservatoire du littoral d’entretenir du côté du Ponant un jardin exotique aux palmiers de toutes espèces qui se plairait tout autant du côté de la rade du port du Levant et de son domaine de l’Ermitage, un sémaphore chacune, elles souffrent toutes les deux du même mal.
Ce mal qui vient justement de cette douceur de vivre et de la beauté de leurs paysages qui , en séduisant des personnes disposant de revenus suffisants, entraînent un renchérissement de la valeur du patrimoine immobilier. Ce qui , peu à peu, transforme les 2 iliennes en refuge estival et en chasse les habitants qui n’ont plus les moyens de s’y loger. Ainsi, 66% des habitations de l’île de Batz et près de la moitié de celles de Saint Mandrier sont des résidences secondaires.
Comparaison n’est pas raison, il n’empêche que, pour permettre à ses habitants de rester sur l’île et éviter que toute vie s’arrête en dehors des vacances, le maire de l’île de Batz démarche les propriétaires de l’île qui proposent leurs biens sur les plateformes de locations saisonnières. Son but étant de faire en sorte que la mairie loue quelques logements à l’année et puisse les sous-louer de manière permanente à des administrés contraints, autrement, à l’exil continental.
Nous sommes heureux de constater que les solutions que nous avançons ne sont pas utopistes et qu’il existe d’autres voies que la construction pour apporter des réponses aux besoins de logement des Mandréens. Tout en soulignant que le profil du maire de l’île de Batz ne semble pas répondre à celui de l’écolo bobo irresponsable habituellement décrié par certain ici. Evidemment, l’initiative n’est pas la solution mais une solution pour sortir de la spirale des résidences secondaires. En même temps, ceci nous permet de dire que nous aussi nous considérons que la loi SRU n’est pas parfaite et qu’elle comporte des imperfections. Ainsi, en imaginant que la mairie de Saint Mandrier loue 4 résidences secondaires et les transforme ainsi en résidences principales locatives, elle augmenterait mathématiquement de 1 l’objectif de 25% de logements sociaux fixé par la loi. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, avec 50% de logements sociaux dans un programme de béton, on continue de repousser la cible toujours un peu plus loin.
Nous sommes une liste citoyenne et nous ne nous sentons obligés en rien par les positions passées, présentes et à venir des partis politiques. Tout le monde ne peut pas en dire autant.
Ce qui nous importe c’est l’avenir de la presqu’île et des Mandréens.
Décidément le maire ne recule devant aucune extravagance. Il fallait quand même oser écrire comme il vient de le faire dans le dernier Mandréen que « les élus de l’opposition font du prosélytisme et que c’est ce qui est le plus amoral en politique ». Rien que cela ! Manière détournée une nouvelle fois de les injurier, tout en prenant soin de préciser « politique », car derrière l’amoralité humaine on entend le plus souvent évoquer un comportement quasi animal, dénué d’empathie envers les autres humains et ne manifestant ni culpabilité ni remords. A moins que ce ne soit le psychopathe atteint du trouble de la personnalité antisociale. Déjà qu’il ne cesse de comparer nos éducations, voila maintenant que nous serions devenus des individus dépourvus de moralité voire des êtres asociaux. Quant au prosélytisme est-ce encore une fois une façon de nous traiter, l’air de rien, d’ayatollah ? Car, au sens premier, tout mouvement, politique, religieux, sportif ou culturel fait du prosélytisme et cela n’a strictement rien de péjoratif. Il fallait vraiment oser avancer cela mais de la part du spécialiste auto-proclamé des coups tordus rien ne nous étonne plus.
Et tout cela pourquoi ? Pour illustrer un éditorial sur les logements sociaux qui ne brille pas par sa limpidité et qui perd le lecteur alors qu’il n’y a qu’une seule loi en vigueur, avec un seul pourcentage mais des étalements d’application. Un article qui sert, encore une fois, à prétendre que « ce n’est pas moi le bétonneur, ce n’est pas ma faute, le responsable c’est la ministre, c’est l’Etat». Encore pire une ministre écologiste, mieux écolo, dont nous serions les prosélytes au travers de nos élucubrations. Elucubrations qui devraient nous valoir de nous faire traiter prochainement de chevelus, ce qui rime bien avec écolos, et de piètres penseurs, ce qu’il ne manque jamais une occasion de faire.
On se demande bien comment il a pu faire pour assister le 3 mars à l’inauguration au domaine de Fabrégas à La Seyne des totems « Auberge ‘In » de l’artiste Lucas Irad, œuvre que ne renieraient pas les écolos bobos de La Vague, avec cet « hôtel à insectes revisité et doté d’une fonction de récupération d’eau ». Mais l’art ne se discute pas, du moins en principe et sauf à Saint-Mandrier où les artistes proches de La Vague sont ostracisés et dont les œuvres ne sont pas jugées suffisamment dignes et prestigieuses pour y être exposées dans les galeries de la cité. Heureusement qu’il y a Procida pour les accueillir.
Quand le mensonge est érigé en vérité…
Fort heureusement le Mandréen est plus lu que les pages Facebook mais il finit par connaître le même flot de calomnies, d’insultes, d’intimidation et de mensonges.
Mensonges et vérités travesties, voila la spécialité du maire et son dernier éditorial dans le Mandréen de février 2023 en est une nouvelle fois la pénible illustration. Qui a insulté qui ? Le chevalier blanc qu’il croit être se drapant dans les plis effilochés de l’indignation, oubliant qu’il a crûment qualifié la conseillère municipale qu’il accuse de « niaise ». Ce qui au passage à faire écrire à la journaliste de Var-Matin qui était assise à côté de celle-ci que le maire avait pratiqué une « altercation verbale cavalière ». Puis de se livrer dans la foulée à une diatribe sans lien avec le sujet débattu à l’encontre de Jean-Ronan Le Pen. Il s’étonne ensuite que des propos critiques auraient pu être marmonnés par les conseillers municipaux de l’opposition (rien n’est audible sur l’enregistrement de la séance). Quant à sa plainte, elle est digne de la commedia dell’arte, le prétendu outragé a tout de même attendu un bon mois et la diffusion d’un petit mot de la Vague mandréenne sur son site web pour réagir et croire que « la meilleure défense c’est l’attaque ». Déposer plainte n’est pas vérité et l’arroseur peut se retrouver arrosé… Mais pour le maire sa vieille devise reste toujours « calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose », et quand ce n’est pas de la calomnie c’est du mépris avec l’usage des termes de « journaleux », de « bobo », « d’écolo », de « menteur » ou « d’homme invisible »… Visiblement il a déjà commencé sa prochaine campagne municipale.
Alors nous souhaitons rappeler aux Mandréennes et Mandréens que les séances du conseil municipal sont publiques et que tout le monde peut y assister (à condition de ne pas s’exprimer pendant celui-ci, ou manifester en faveur ou en défaveur d’un orateur), aussi nous vous invitons à venir nombreuses et nombreux. Vous pourrez ainsi constater par vous-même le niveau du respect des personnes.
Pour la démocratie c’est encore autre chose. Contrairement aux dires du Maire qui soutient que les décisions municipales sont d’abord discutées en commissions, c’est bien lors du conseil municipal du 19 décembre puis dans Var-Matin que nous avons découvert les orientations budgétaires et les travaux pour 2023 ; tout est décidé, il n’y a plus qu’à signer sans discuter.
Les élus de la Vague mandréenne : Pierre Calmet, Denis Clave, Philippe Dézéraud, Jean-Ronan Le Pen, Nolwenn Montagny - https://lavague.info/
A quoi sert une tribune de l’opposition municipale dans Le Mandréen ?
Dans l’esprit, et la lettre, de la loi du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité, qui a introduit cette disposition, il s’agissait de renforcer les droits de l'opposition au sein de l’assemblée délibérante de la collectivité locale en obligeant l'exécutif à mettre à la disposition des élus n'appartenant pas à la majorité un espace d'expression au sein des bulletins d'information générale publiés par la collectivité, quel que soit le support d'information, et inclut donc les supports d'information mis en ligne sur le réseau internet ou distribués, périodiquement ou ponctuellement, dans les boîtes à lettre. Il s’agit par conséquent de la consécration d’une liberté fondamentale avec la mise en place d’un véritable droit à l’expression libre des élus minoritaire sur les perspectives de la commune et l’appréciation de la conduite des affaires par l’équipe dirigeante.
Evidemment, derrière l’intention il y a toujours les aléas de l’application et, devant une telle « nouveauté » du débat local, le Conseil d’État n’a pas manqué d’être sollicité pour interpréter la disposition appliquée plus ou moins de bonne grâce par les maires en fonction. Certains, comme celui de Saint-Mandrier, usent et abusent systématiquement d’un « droit de réponse » en se prévalant d’une interprétation toute personnelle de la jurisprudence.
Alors à quoi sert concrètement cette tribune ? A favoriser le débat et le dialogue ? Ou au contraire à servir d’exutoire et de défouloir au maire ? Car, tribune après tribune, c’est toujours le même leitmotiv qui revient : « les élus de la Vague sont des irresponsables et des incompétents, ils ne connaissent pas leurs dossiers, ils sont dans l’inaction et le verbe, ils ne proposent rien, ils mentent, ils sont invisibles… ». C’est donc cela l’image de la démocratie de proximité ? Une parodie si ce n’est une mascarade. Un maire sûr de lui et de ses actions, respectueux de la pluralité et du débat d’idées et de projets, si ce n’est des personnes (il en existe fort heureusement) ne fait pas ça. Même si l’expression peut paraître triviale, un maire respectueux de la démocratie doit essayer de bien faire et laisser braire….Sinon, ne vous étonnez pas, ou plus, que les jeunes désertent la politique locale et refusent de s’investir dans la vie de la cité, ils ont nulle envie de servir de punching ball à des édiles pratiquant une politique d’un autre temps.
Les élus de la Vague mandréenne : Pierre Calmet, Denis Clave, Philippe Dézéraud, Jean-Ronan Le Pen, Nolwenn Montagny - https://lavague.info/