C’est pas moi, c’est lui !
« Ce n’est pas moi, c’est de la compétence ou de la faute d’un autre ». En réponse aux questions sur les ratés de la commune., combien de fois a-t-on entendu ou lu cette affirmation renvoyant la responsabilité à TPM, au Département, à la Région, à L’État, à la justice ou à l’opposition qui ne saurait qu’empêcher ses projets d’aboutir.On se demande comment cette dernière le pourrait d’ailleurs puisque comme aime à le rappeler le maire, elle est minoritaire et donc n’a pas de pouvoir contre ses décisions ?
Trop facile, quand on est responsable en tant que premier magistrat de la commune ! Surtout lorsque cela concerne la sécurité des Mandréens !
Un exemple parmi d’autres : L’accès piétonnier du nouveau grand ensemble immobilier du Parc de la Presqu’île oblige à cheminer le long de l’avenue Charles de Gaulle, ou RD 18, connue pour sa dangerosité. De nouveaux résidents ont fait part à l’autorité municipale de leurs inquiétudes et de leur demande de réalisation d’aménagements. Vous devinez la réponse ? Ce n’est pas moi, c’est lui !
Certes la réalisation des aménagements sur cette voie départementale ne sont pas de la compétence de la commune. Pour autant est-ce une excuse ? Gouverner, ou diriger, n’est-ce pas prévoir ? N’aurait-il pas été judicieux que le maire subordonne sa signature accordant le permis de construire de cet ensemble immobilier à la réalisation aux frais dupromoteur des aménagements assurant la sécurisé des piétons ? Même si on venait à opposer des arguties juridiques sur ce point, fallait-il attendre l’inauguration de l’ensemble immobilier pour enfin constater le problème et solliciter TPM et le Département ?
Devant les inquiétudes exprimées par les résidents, le Maire aurait adressé une mise en demeure au promoteur pour qu’il enleve les blocs de béton des poteaux soutenant des câbles sur la copropriété qui empêcheraient la réalisation des travaux par le Conseil Départemental sur la D18. Cette mise en demeure restée un temps lettre morte, les échanges sur les réseaux sociaux se sont multipliés. Un post du Maire, rapidement supprimé depuis, a même exhorté les résidents « à se bouger un peu… » pour que le promoteur agisse (?). Aujourd’hui ces blocs sont sur la D18…
Belle illustration de “Ce n'est pas moi, c’est lui “ !
Le plus grave dans ce nouveau raté, c’est qu’il faut espérer que ce ne soit pas un évènement tragique qui fasse enfin évoluer favorablement la situation pour la sécurité de tous à moins que cette chronique dans le bulletin municipal contribue à ce que la municipalité « se bouge » rapidement.
En ce début septembre la page des vacances estivales se referme et la rentrée, pour les grands et les petits, est déjà une réalité. Les jeux olympiques ont apporté une ferveur populaire réconfortante. Notre sport national, la critique et l’opposition sans concertation, a sans doute commencé à effacer ce grand moment de fraternité.
Sur le plan local, nous sommes déterminés à continuer d'œuvrer pour une démocratie fraternelle. Dans une démarche constructive, à proposer parfois d’autres voies et orientations que celles de notre maire. Ce qui, immanquablement et malheureusement, suscitera son courroux. Car que l’on dise bleu, blanc, rouge ou noir, nous aurons forcément tort, il nous taxera d’incompétence, et continuera à nous accuser de mentir. Depuis près de 30 ans, tous ceux et celles qui ont eu le courage de proposer des alternatives à la politique de notre maire ont été désignés par lui comme menteurs, incompétents, irresponsables et autres qualificatifs fleuris.
Ces derniers temps, son expression favorite pour désigner ses opposants a été de les qualifier d’écolos bobos. Sans doute, son prochain angle d’attaque politicienne sera-t-il de les faire passer pour de dangereux gauchistes ? Ou des illuminés ?
C'est évidemment une stratégie de stigmatisation en vue de nous délégitimer alors que les membres de La Vague mandréenne sont des personnes soucieuses du bien-être de leurs concitoyens, désireuses d’un exercice apaisé d’une vraie démocratie locale, respectueuse de tous et de toutes ! Aussi, pour mieux connaître nos aspirations et en débattre, nous vous invitons à participer à notre prochaine réunion publique. Notre prochaine lettre d’information vous en dira plus.
Notre contribution au bulletin municipal devant être transmise le 10 du mois précédent sa publication, lorsque vous lirez cette tribune sans doute vous apprêterez vous à exprimer votre choix d’un candidat pour le second tour des élections législatives, suite à la dissolution décidée le jour même du scrutin pour les élections au parlement européen.
Contrairement à ce que prétend, comme à son habitude, le maire dans son dernier droit de réponse, nous sommes trop attachés à la démocratie pour formuler le moindre commentaire sur le résultat de ces élections et, en tant que liste citoyenne, vous donner une orientation de vote pour une élection nationale.
Tout au plus pouvons nous relever le paradoxe, alors que le 80ème anniversaire du débarquement des troupes alliées en Normandie est commémoré avec faste et que l’on s’apprête à faire de même pour celui en Provence, d’entendre et lire autant de critiques à l’égard de l’Europe qui, pourtant, depuis la déclaration du 9 mai 1950 de Robert Schuman, nous a garanti le bien le plus précieux de l’histoire de nos vieilles Nations : la paix.
Alors, localement, il est plus facile, par pur calcul politique, de stigmatiser ceux qui, bénévolement et de manière altruiste, informent leurs concitoyens et alertent les pouvoirs publics sur les dangers ou les conséquences de telle ou telle activité humaine, tel risque naturel plutôt que de dénoncer ceux qui alimentent la peur de l’Autre.
Nous sommes pour notre part très fortement attachés aux valeurs démocratiques qui, entre autres, appellent au respect de l'autre. Nous pourrions appeler le Dalai-Lama, le Pape François, Jean Jaurès et bien d’autres en soutien de cette affirmation, mais on nous accuserait de ne pas respecter la laïcité et la neutralité politique.
Alors nous nous contenterons de vous inviter à revoir et rire du sketch de Fernand Raynaud sur ceux qui viennent manger le pain des Français et qui n’a rien perdu de son actualité.
Certes, le contexte international ne prête guère à l’optimisme, mais c’est l’été, moment privilégié pour se retrouver en famille et entre amis pour passer de bons moments ensemble en essayant de mettre de côté les sujets qui divisent.
Bel été à vous !
La consultation du public sur le projet de réhabilitation de la propriété Fliche-Bergis est l’archétype de la conception de la démocratie du Maire de la commune : j’impose mon projet, je consulte parce que la loi m’y oblige, si certains questionnent la pertinence de mon projet je leur réponds qu’ils n’ont rien compris, je me félicite que 8% des mandréennes et mandréens aient exprimé un avis favorable pour revendiquer que le projet a été validé par la population !
Ce n’est pas parce qu’il a été ré-élu en 2020, que cela donne au Maire un blanc seing à pour faire ce qu’il veut pendant 6 ans. Au-delà de la légalité du nouveau projet qui n’est toujours pas acquise, la question de sa légitimité doit pouvoir être mise en débat. Car son poids financier pour la commune, en investissement et en fonctionnement sur le long terme, serait considérable.
Nous réitérons donc nos questionnements restés sans réponses crédibles qui nous ont amené à nous abstenir lors du vote du projet en conseil municipal :
- Sur la pertinence de construire un nouveau centre aéré Selon la présidente du centre aéré et conseillère municipale (ce qui pose question sur un potentiel conflit d’intérêt sur ce dossier), l’utilisation du centre aéré actuel par les écoles communales poserait des problèmes de rangement et de ménage qui en réduiraient la capacité d’accueil. Vingt familles ne pourraient pas profiter du centre aéré nous dit-on… Est-il justifié de dépenser plus de 3 millions d’euros HT d’investissement et un budget de fonctionnement, qui n’est pas encore divulgué mais qui devrait être important, pour répondre à des problèmes de logistique ? Ils pourraient être réglés si on le voulait vraiment. Les arguments de la majorité ne nous ont pas convaincus. En tout cas, la question mérite au moins d’être débattue !
- Sur la question de la mutualisation des coûts de fonctionnement du centre aéré Actuellement, le centre aéré est hébergé dans les écoles primaires de la commune. Cela optimise le taux d’occupation des locaux et donc les coûts de fonctionnement (personnel, énergie, entretien,…). Le déménagement du centre aéré à Fliche-Bergis doublerait les coûts de fonctionnement. Suite à notre interrogation sur le sujet, la municipalité a annoncé que les futurs locaux de Fliche-Bergis seraient aussi utilisés par d’autres activités. Mais celles-ci seraient soit temporaires (accueil des activités du conservatoire de musique avant que TPM en aménage éventuellement un) soit floues (activités liées à la petite enfance, lesquelles ?). Comment ces activités cohabiteraient-elles avec le centre aéré ? Est-ce que cela ne poserait pas les mêmes problèmes de logistique qu’à l’heure actuelle avec les écoles communales.
Une bonne gestion financière nécessiterait une étude sérieuse de l’utilisation des locaux, avant le lancement de travaux de nouvelles constructions.
Construire n’est pas la panacée : encore faut-il savoir si c’est vraiment nécessaire et combien cela coûtera sur le long terme.
Contrairement à ce que veut faire croire le Maire, il y a bien des questions sur le projet qui n’ont pas été débattues et des alternatives qui mériteraient d’être étudiées.
Notre souci : que de mauvaises décisions prises aujourd’hui ne soient pas au détriment d’autres projets importants pour l’avenir des mandréennes et mandréens et de leurs enfants. Par exemple, des investissements pour faciliter l’implantation de nouveaux médecins et éviter que notre commune ne devienne un désert médical.
C’est une réalité indiscutable, Gilles Vincent a bien entamé sa nouvelle campagne municipale pour 2026 avec les mêmes agressivité et virulence qui le caractérisent depuis plus d’un quart de siècle.
En vieux routier de la politique d’un autre temps, il surfe allégrement sur les poncifs qui lui ont permis, comme à beaucoup d’autres, d’accaparer le pouvoir. Et pour y rester il pense pouvoir exploiter les résultats des derniers scrutins de la commune. Pourquoi croyez vous qu’il n’a de cesse de qualifier les élus de la Vague mandréenne d’écolos bobos et de leur attribuer Cécile Duflot comme égérie ? Parce qu’il pense ainsi les marginaliser, si ce n’est les disqualifier, auprès d’un électorat qui ne s’est pas exprimé en ce sens à Saint-Mandrier ces dernières années. Il veut et entend ainsi faire peur en agitant l’épouvantail de l’écologie punitive ou, pire encore, activiste.
La ficelle est un peu grosse mais que sait-il des opinions politiques, des orientations philosophiques et même religieuses des membres de la Vague mandréenne ? Rien, absolument rien ! La Vague est un mouvement citoyen, un vrai dont les membres ne sont pas encartés auprès d’un parti politique, comme plusieurs membres d’une autre liste prétendument citoyenne au sud de Tamaris ou à l’est des Sablettes. Que certaines et certains soient membres d’une association de protection de l’environnement ne les transforment pas pour
autant en militants d’un parti écologiste. Et quand bien même, toutes les opinions se côtoient au sein de la Vague, la seule préoccupation est celle du bien vivre à Saint-Mandrier.
Pourtant il lui semble facile, pour agiter une fois encore l’épouvantail de la peur, de toujours ramener la stigmatisation à la référence de la loi Duflot et à son quota de logements sociaux. Quel courage d’attaquer ainsi l’opposition municipale mais le bravache s’efface lorsqu’il s’agit de contester politiquement cette loi autrement que par des paroles ou des vieux souvenirs. Pourquoi, comme d’autres maires de la métropole TPM, n’a-t-il l pas signé la lettre ouverte du maire de Nice au ministre du Logement publiée fin février pour réclamer une réforme des dispositions de cette loi ?
La réponse est simple : pour de basses raisons politiques et ne pas accorder de la sorte un soutien aux dissidents de son parti. On n’est jamais assez prudent et calculateur.
« Si les murs de la maison de maître Fliche Bergis s’effondrent, vous en serez responsables et vous aurez des comptes à rendre… ».
Fichtre, le maire n’y est pas allé avec le dos de la cuillère lors du dernier conseil municipal du 29 février. Pour justifier l’état désastreux du projet de réhabilitation de la propriété Fliche Bergis, il a mis en cause, dans un même élan, l’action des élus de la Vague Mandréenne et des membres de l’Association de Protection de l’Environnement de Saint-Mandrier.
Une belle manœuvre dilatoire pour faire porter aux autres le chapeau de ses erreurs.
Un bref rappel historique :
C’est en février 2017 qu’a été créée une ZAD et présenté un préprogramme de réhabilitation de la maison de maître et de création de nouvelles surfaces, le tout pour une surface de l’ordre de 1 500 m2.
Il s’agissait d’aménagements pour la création d’un centre aéré, en remplacement de celui fonctionnant à l’école de l’Orée du Bois, et d’un conservatoire de musique.
En décembre 2019, une autorisation de programme a été adoptée, pour un montant de 4 675 000 Euros. En marge du conseil municipal d’octobre 2021, il fut annoncé que tout serait terminé à l’été 2023.
Aujourd’hui, après plusieurs changements de programme et des dépenses d’études considérables, les travaux de réhabilitation n’ont pas commencé !
La faute à qui ?
À celle du maire qui a pensé pouvoir s’affranchir des lois et réglements en déposant un permis de construire qui ne les respectait pas.
L’Association de Protection de l’Environnement était parfaitement dans son rôle quand elle a attaqué en justice un projet de construction comportant des surfaces bâties dépassant les surfaces autorisées dans une zône protégée.
Le maire, malgré plusieurs tentatives de passer outre les premières décisions de justice, se rendant compte qu’il n’avait aucune chance d’avoir finalement gain de cause, a retiré le permis de construire.
Et il fait maintenant plancher ses services sur un projet de centre aéré seulement. Exit le conservatoire de musique.
N’est-il pas surprenant qu’une commune qui ne pourrait pas consacrer un seul centime au soutien de la création d’une maison de santé soit capable de mobiliser plus de 4 millions d’euros pour déplacer un centre aéré de 1 km ?
Le seul responsable de ce fiasco est celui qui s’est cru au-dessus de la loi.
Pouvons nous encore écrire que le ciel est bleu à Saint-Mandrier sans que l’on vienne nous répondre « pas toujours » ? Pouvons nous avancer qu’il y a 6 100 habitants sans que l’on nous explique que nous ne savons pas compter et que, selon le jour, voire l’heure, il faut y ajouter ou y retrancher les marins ? Pouvons nous encore prétendre qu’entre 2020 et 1990 il n’y a finalement qu’une seule résidence secondaire de plus sans être invités à revoir nos dossiers ? Pouvons nous prétendre que sous les pavés, en bitume, il y a, sinon la plage, du moins de la terre pour y faire pousser des légumes sans se faire traiter de bobos écolos illuminés ou de chantres de l’écologie punitive ? Pouvons nous nous exprimer sur ce qui nous paraît important pour la vie locale sans faire l’objet de moults attaques et quolibets ? Pouvons nous être présents à des réunions de commissions qui ne sont pas organisées ?
Difficile de le croire à la lecture du Mandréen de février qui est une belle illustration de la phobie du maire à l’égard de la Vague Mandréenne et de ses élus ou à l’écoute des vœux du maire aux associations et aux commerçants. Mais, les Mandréennes et les Mandréens ne sont-ils pas lassés de cette situation ? Ont-ils besoin qu’on leur inflige, mois après mois, ces propos violents et insultants tout simplement parce que certains osent proposer une autre solution ou une voie différente de celle adoptée par la municipalité ?
Quel dommage de transformer le Mandréen en tribunes vindicatives permanentes qui ne sont même plus des droits de réponse ! Si tant est qu’il faille répondre à tout, comme le fait la dernière expression de la liste majoritaire qui, pour commenter et discréditer notre dernier bulletin d’information, oscille en permanence entre le « je » et le « nous », ne laissant aucun doute sur la réalité du rédacteur. Tout ne doit-il être que prétexte à règlements de compte, à « lavage » de linge sale comme cela est parfois annoncé en fin de conseil municipal.
Nous aurions peut-être dû prendre une photo des participants à la réunion publique que nous avions organisée le 23 janvier. Cela aurait permis de montrer qu’ils sont loin de l’image d’écolos bobos voire d’écolos terroristes ou de zadistes qu’ il est insidieusement tenté de leur accoler.
Ce n’est pas l’idée que nous nous faisons de la démocratie et de la participation citoyenne. Non, tous les coups ne sont pas permis et il est temps de se poser la question du désintérêt des citoyens pour les élections et des taux d’abstention records à chacun des scrutins. Bientôt se profile une élection importante, majeure même, celle des élections au Parlement européen. Il est important que chacun apporte son bulletin dans l’urne afin que demain l’Europe ne devienne pas comme Saint Mandrier une démocrature.
Cela fait maintenant quatre ans que 785 Mandréens et Mandréennes nous ont accordé leur confiance pour les représenter et faire entendre leurs aspirations au sein du conseil municipal. Certains disaient que ce fut la plus belle défaite d’une liste, puisque c’était la plus belle victoire de celle qui a obtenu la majorité des suffrages, et prédisaient, au lendemain du scrutin, le reflux et la disparition de la Vague Mandréenne. 785, était-ce peu ou beaucoup au regard des 1398 des vainqueurs ? A chacun d’imaginer ce qu’auraient pu décider les 2236 qui se sont abstenus. Mais forcément cela relativise quelque peu le discours récurrent du vainqueur sur le verdict du scrutin et le poids de sa légitimité, qui n’en demeure pas moins incontestable.
Pourtant, quatre ans plus tard, malgré les éternelles et répétitives, si ce n’est obsessionnelles critiques, les cinq élus de La Vague sont toujours là, les mêmes qu’à la première réunion du conseil, fidèles au poste et à l’engagement pris devant les Mandréens. Leur engagement c’était et c’est toujours celui de promouvoir le dialogue, l’échange et l’écoute. Il est aussi d’accepter la différence et la divergence des points de vue, d’œuvrer pour la préservation du cadre naturel de la presqu’île et de développer la solidarité.
Le spectacle malheureusement offert par la violence et la virulence de leurs propos par les politiciens nationaux de tous bords, qu’ils soient au gouvernement ou membres des assemblées parlementaires, est suffisamment affligeant pour que cela ne soit pas reproduit au niveau des lieux de vie des citoyens. Evidemment la politique n’est pas le monde des bisounours et les vieux journaux du siècle dernier regorgent de ces joutes oratoires. Mais nous ne sommes plus aux siècles passés et il faut faire table rase des vieux poncifs de la vie politique, surtout dans une commune. Il est temps d’avoir une vie citoyenne apaisée et harmonieuse.
Alors oui, les élus de La Vague n’ont pas la même expérience de la gestion communale que l’équipe en place mais ils ont tout de même une vie et une place dans la cité qui leur permettent d’avoir des idées. Or, comme le disait Oscar Wilde, une idée qui n’est pas dangereuse ne mérite pas d’être appelée une idée. Même s’il s’agit de faire pousser des salades sur du bitume (en fait il suffit d’enlever le bitume…).
Nous souhaitons à toutes les mandréennes et tous les mandréens une très belle année 2024 !
Dans le Mandréen d’octobre 2023, et sous la signature du maire, nous pouvons lire, concernant le permis de construire pour la rénovation de la propriété Fliche-Bergis : « après consultation de juristes et de spécialistes en urbanisme, j’ai décidé de retirer le permis de construire, ce qui a été annoncé au conseil municipal du 28 septembre ».
Pourtant ce point ne figurait pas à l’ordre du jour de ce conseil municipal et il n’a été évoqué qu’en toute fin à la suite d’une question des conseillers de La Vague (ce que confirme l’article de Var Matin du 30 septembre 2023 consacré à ce conseil et qui débute ainsi : « A en croire l’ordre du jour du conseil municipal, qui s’est tenu jeudi, la séance était vouée à se clore en un éclair. Tout juste neuf points n’appelant pas à débattre et le tour était joué. Mais c’était sans compter sur un rebondissement en fin de séance avec l’interrogation du groupe d’opposition qui se questionne sur le manque de transparence de la majorité concernant l’épineux dossier de la propriété Fliche Bergis »). Ainsi, sans la question des élus de La Vague, le conseil municipal n’aurait pas été officiellement informé du retrait du permis de construire délivré en octobre 2022 à la commune de Saint-Mandrier comme cela aurait dû être le cas.
C’est également pour dénoncer l’absence de transparence globale dans la gestion de ce dossier, que les élus de La Vague avaient formulé le 18 septembre 2023, un recours gracieux auprès du maire contre sa décision du 19 juillet, auquel il n’a d’ailleurs pas répondu. Mais le pire était à venir. En effet, pour commenter «l’épisode » du conseil municipal, le maire écrit sur son compte Facebook : « Mais allez chiche, j'ai proposé de retirer ma demande de retrait de permis (ndlr : la décision du 19 juillet) lorsque l'APE retirera ses recours contre le projet ». Au-delà de la galéjade et de cette proposition, effectivement exposée lors du conseil municipal, qui contrevient aux principes fondamentaux de notre démocratie, il est tout aussi choquant de découvrir, un tantinet dissimulé sur un tableau d’affichage du service de l’urbanisme, que l’arrêté de retrait du permis de construire avait été pris en date du 25 août 2023 !
Ainsi donc, sans attendre l’expiration du délai de deux mois pour formuler un recours contre sa décision du 19 juillet, le maire a acté le retrait du permis et s’est bien gardé d’en informer le conseil municipal. Ou comment retirer un permis illégal par un acte illégal. Nous sommes dans Ubu Roi ! Malgré la perfidie de ces pratiques, nous ne ferons ni recours gracieux ni recours contentieux contre l’arrêté du retrait du permis de construire de Fliche Bergis dans la mesure où notre point de vue a pu s’exprimer lors du conseil municipal et a été relayé par voie de presse. Nous avons toujours soutenu que nous étions favorables à une réhabilitation du site, qui est également un élément important du programme que nous avons présenté.
Nous attendons donc, comme tous les Mandréens, avec impatience, la présentation du futur permis de construire, que nous espérons cette fois conforme à la loi, et nous pouvons assurer, au regard de ce dernier épisode, que nous serons particulièrement attentifs à ce que nous ne soyons pas une nouvelle fois embarqués dans une promenade en bateau budgétaire ou urbanistique.
Depuis 3 ans, le Maire ne manque pas une occasion pour clamer que l’opposition municipale est absente, incompétente et ne propose rien… mais sa récente décision d’annuler le permis de construire de la réhabilitation de la propriété Fliche et son revirement à 180 degrés sur le projet de Maison de Santé prouve, s’il en était besoin, que, plutôt que de les dénigrer, le Maire serait plus avisé d’écouter et de suivre les conseils des élus de la Vague mandréenne.
En effet, loin de s’opposer au projet de réhabilitation de la propriété Fliche, qui était également dans le programme électoral de la Vague mandréenne, nous alertons le Maire et sa majorité depuis les premières présentations en conseil municipal sur les risques d’illégalité du projet au regard de la loi littoral qui impose de réhabiliter un bâtiment sans extension de sa surface initiale. Las, depuis 3 ans, Gilles Vincent reste sourd à ces alertes, attaque l’opposition en incompétence et poursuit sans tenir compte des risques le « projet phare » de sa mandature. Choix d’un architecte, réunions publiques de présentation du projet où toute question sur la légalité du projet est balayée, puis dépôt du permis de construire signé en octobre 2022, avec 9 mois de retard sur la date annoncée, retard justifié alors par la validation de la légalité du projet par des « autorités compétentes » … Patatras, 9 mois plus tard, le Maire signe le 19 juillet dernier, une décision de retrait du permis de construire, reconnaissant les risques d’illégalité, et renvoie la réhabilitation de la propriété aux calendes grecques et plus de 320 000 euros déjà dépensés, soit la moitié de la hausse de la taxe foncière de 2022 partie en fumée.
Il en est de même pour le projet de Maison de Santé. Depuis 3 ans, nous réclamons une implication de la Mairie dans ce projet essentiel pour maintenir une qualité des soins pour les mandréennes et mandréens. Malgré des tribunes dans le Mandréen, des réunions publiques, une pétition, le Maire restait sourd à cet appel des professionnels de santé et des habitants de la presqu’île, prétextant qu’il n’y avait pas de problème d’accès aux soins à Saint Mandrier. Il a fallu qu’un de ses amis breton lui explique l’importance d’avoir une maison de santé pour attirer les jeunes médecins et une pression amicale de certains habitants pour qu’il daigne enfin s’impliquer dans ce projet (au moins dans le discours, nous attendons pour les actes)…
Que de temps (et d’argent) perdu pour ces deux projets essentiels pour l’avenir de la Presqu’île pour satisfaire l’ego de monsieur le Maire plutôt que de reconnaître que l’opposition municipale
travaille et connait ses dossiers et qu’il serait intelligent de suivre ses conseils ! Mais tout espoir est permis pour l’avenir, il n’y a que les idiots qui ne changent pas d’avis.
L’été a été chaud et sec, pas forcément ponctuellement plus que d’autres années mais certainement plus longtemps et plus souvent comme en attestent les moyennes constatées. C’est bien cela qui est inquiétant car les prochaines années s’annoncent encore plus difficiles. Le constat n’est pas nouveau, le réchauffement climatique est annoncé depuis quelques décennies et ses causes et conséquences sont connues. Pourtant, même si le secrétaire général de l’ONU a proclamé que « l’effondrement climatique a commencé », les dirigeants et acteurs politiques et économiques, internationaux, nationaux ou locaux, font encore preuve, au-delà d’un greenwashing opportuniste, d’un cynisme, si ce n’est d’un scepticisme, déroutant.
Une belle illustration de ce cynisme a été offerte par le président d’un grand groupe énergétique français qui a répondu au climatologue Jean Jouzel, éminent et reconnu expert scientifique du GIEC, que d’aucuns ne vont pas hésiter à qualifier d’écolo bobo, « qu’il allait quand même continuer comme avant parce qu’il est dans la vie réelle ». Ce qui n’est pas très loin de l’argumentaire du maire de Saint-Mandrier et de sa réponse à ceux qui ont l’outrecuidance de critiquer « son » PLU et sa politique d’urbanisme, notamment lors d’une évocation de la résidence Cap Azur et du parc de la presqu’île : « nous, nous avons choisi le développement économique de la commune ». C’est cela le monde réel avec son mythe de la croissance et du développement et du toujours plus qui conduit l’humanité droit dans le mur.
Il ne s’agit pas de retourner dans les cavernes, de puiser l’eau du puits (qui est de plus en plus à sec) ou de s’habiller de peau de bêtes (il y en a de moins en moins) mais de faire preuve de modération et de sobriété. En gros, par exemple, agir pour la préservation et l’accroissement des espaces naturels et agricoles ou, à titre individuel, ne pas continuer à vouloir la dernière version de son pack bureautique ou d’un smartphone dont finalement nous n’utilisons au plus que 10% des capacités. Il y a plein de petites choses à adapter dans notre quotidien, petites choses qui additionnées collectivement feront de grandes rivières pour, qu’après nous, il n’y ait ni déluge ni fournaise.
La nature humaine est ainsi faite que, souvent, l’attention se focalise sur des petits détails ou des aspects mineurs, occultant, ou estompant, les éléments importants. La vie municipale n’échappe pas à ce constat et, quelle que soit la vigueur du débat démocratique, elle est aussi victime de cette forme de
relativité de l’information.
Ainsi, Saint-Mandrier aura connu deux séances du conseil municipal au cours du dernier mois de juillet. Il faut en convenir, leurs ordres du jour n’étaient pas très fournis mais, comme l’écrivait Georges Sand, Il vaut mieux de petites affaires sans soucis que de grandes avec des craintes. Var-Matin ne s’y est pas trompé en titrant le 25 juillet « Aux oubliettes le skatepark, les élus optent pour l'installation d'un pumptrack à Saint-Mandrier » pour évoquer le projet « qui retient le plus l’attention concerne celui choisi par les administrés dans le cadre du budget "participatif" doté de 50.000 euros ». Qu’il n’y ait aucun malentendu, nous sommes tout à fait favorable au projet, qu’il s’agisse d’un skatepark ou d’un pumptrack, dernière version qui a l’avantage d’offrir plus d’activités pour un coût raisonnable. Nous sommes plus réservés en revanche sur le fait que son financement puisse être imputé sur deux annualités du budget participatif. Il nous semble que cette dépense est une dépense « ordinaire » du budget communal et qu’il serait dommage de tarir la source de réalisation d’initiatives citoyennes.
C’est justement ce point qui vient illustrer la relativité des informations et le fait que nous pouvons passer des heures à discourir, voire à nous écharper, sur des presque détails ou à ergoter sur quelques milliers, si ce n’est centaines, d’euros de dépenses et à n’accorder qu’une modeste attention à des dépenses plus conséquentes. Car, il faut le reconnaître, le sujet qui a motivé la tenue d’un second conseil municipal en juillet n’était pas la création d’un pumptrack mais principalement la modification de 700 000 euros de l’autorisation de programme relative à la construction du foyer des jeunes et de la médiathèque et l’autorisation donnée au maire de signer les marchés pour engager les travaux afférents.
Or en l’espèce, nous ne sommes plus dans un projet d’une centaine de milliers d’euros (ce qui n’est pas négligeable tout de même) mais désormais de près de 3 millions d’euros, soit une augmentation de près de 72% depuis décembre 2021. Encore une fois nous précisons que ne sommes pas opposés au projet de médiathèque et nous savons que la guerre en Ukraine et l’inflation galopante affectent tous les budgets et que les aléas de la construction sont permanents mais il nous semble que cette information mérite une explication citoyenne. Car, en jouant par avance les « Yakafokons », 700 000 euros c’est, d’une certaine manière, le budget pour acheter un local permettant d’installer une maison de santé… Ce qui nous inquiète aussi c’est que les travaux de la médiathèque n’ont pas encore commencé et qu’ils risquent de réserver, comme à chaque fois, leurs lots de mauvaises surprises.
Lors du dernier conseil municipal de mai, le maire a été autorisé à signer le contrat de mixité sociale conclu entre la commune et l’État. Ce contrat, qui s’inscrit dans la déclinaison des lois SRU, Duflot et 3DS, est d’abord un contrat d’engagement de moyens qui vise à préciser les outils qui seront mobilisés par les acteurs locaux (maires, préfets, bailleurs sociaux…) en faveur du développement du logement social sur une commune déficitaire, c’est-à-dire n’ayant pas atteint le quota de 25% requis de logements sociaux dans son parc d’habitations principales. Mais il est également un outil juridique permettant d’aménager les objectifs de rattrapage avec différentes possibilités de modulation.
Nous ne reviendrons pas sur la loi SRU, essentiellement son article 55 sur le quota de logements sociaux, modèle de technocratie, comme la France est capable d’en produire, qui finit par faire perdre de vue les objectifs louables et indispensables recherchés, notamment parvenir à plus de solidarité et s’inscrire dans une perspective de développement durable. Article 55 qui est si souvent décrié, à droite comme à gauche, mais qui est tout aussi régulièrement confortée, à gauche comme à droite, par les lois suivantes. Le débat n’est pas pour nous de savoir si la loi est juste ou injuste mais de connaître la manière dont la commune va satisfaire à ses obligations.
Le maire, dans le Mandréen de mars 2023 page 3, a essayé d’éclairer les citoyens sur cette situation et a présenté un tableau de différentes programmations tout en annonçant la mise en place d’un contrat de mixité sociale. Mais il est vrai qu’entre les objectifs de la loi SRU pour 2020-2022 ou 2023-2025, à 50% ou à 100%, et ceux de la loi 3DS avec ou sans CMS à 25% ou à 33%, tels qu’ils ont été présentés, nombreux sont ceux qui, comme nous, ont dû recourir à un peu d’aspirine. Mais, après tout, ce n’était qu’un exercice de vulgarisation et il est difficile de résumer en 20 lignes un dispositif aussi complexe. D’autant que le contrat de mixité sociale annoncé, et faisant l’objet d’un guide de réalisation élaboré par le ministère du logement en décembre 2022, sera là pour indiquer la réalité des objectifs et les moyens pour y parvenir (action foncière, urbanisme réglementaire, soutien financier…) tout en tenant compte de l’analyse de ce qui a déjà été réalisé. C’est en quelque sorte une feuille de route qui lie tous les signataires du contrat, au premier rang desquels la commune. Nous ne pouvons que nous réjouir d’une telle démarche et nous applaudissons des deux mains à la conclusion du contrat de mixité sociale pour Saint-Mandrier qui permet d’avoir une vision globale de la situation. C’est donc une excellente nouvelle de savoir que le conseil municipal à autoriser le maire à le signer.
Oui mais… il y a juste un petit détail ; le contrat de mixité sociale de Saint-Mandrier n’existe pas et il n’a pas été rédigé. Y aurait-il un problème ?
En attendant nous vous souhaitons un très bel été.