Un historique des projets de Mr Vincent concernant la Propriété Fliche, à destination des anciens Mandréens, qui ont peut-être oublié, et des nouveaux Mandréens, qui peut-être ne savent pas... Une fois de plus, cet éclairage permettra de comprendre pourquoi l'APE, "association mondialement connue", est devenue l'une des associations les plus attaquées par le maire sortant.
Propriété Fliche-Bergis, une politique à double tiroir ?
Le 20/08/2009 : Le Maire sortant, M. Gilles Vincent, y accorde un permis de construire pour la construction de 3 bâtiments (36 logements dont aucun logement social) soit 3083 m² de béton sur 8 575 m² de terrain.
- L'APE dépose un recours pour l'annulation de ce projet.
Le 4/08/ 2010 : sans pour autant retirer le 1er permis de construire, le Maire sortant accorde sur le même terrain un permis d'aménager pour un lotissement de 18 villas.
- L'APE est contrainte de déposer un second recours.
Ces permis ont été rendus possibles par le PLU élaboré en 2007 par le Maire sortant et son équipe, classant ainsi en zone constructible une partie de la propriété.
Le 09/12/2010, ce classement est annulé par le Tribunal Administratif de Nice, puis le 06/06/2013 par la Cour d’Appel de Marseille, qui confirme le caractère patrimonial de l’ensemble du site.
Le 27/11/2015 : Le permis de construire et le permis d'aménager sont eux-mêmes annulés par le Conseil d’État, confirmant leur annulation en première instance et en appel.
La propriété semble définitivement préservée… mais :
En septembre 2016, la propriété est mise en vente aux enchères publiques par ses propriétaires, et est acquise par un promoteur. Un autre acheteur, M. Pierre Cardin, relance les enchères.
Et là, revirement : la mairie décide d’acheter le site, qu’elle acquiert finalement en mars 2017, la payant une fortune à cause de la capacité de construction que le maire a lui-même souhaitée... L'achat se fait par un montage compliqué, une partie de la propriété étant cédée au Conservatoire du Littoral.
Mais le 27/11/2017, la mairie approuve son nouveau PLU, qui reclasse encore une fois en zone urbaine une partie du site et crée un emplacement réservé pour un parking.
- L’APE saisit encore une fois le Tribunal, qui annule encore une fois les dispositions de la Mairie le 02/12/2019, au titre de la loi Littoral.
Le 24/02/2020 : Le Maire sortant annonce que la propriété est sauvée grâce à lui, et qu'elle devient le projet phare de sa campagne !
Un petit historique des projets de Mr Vincent concernant l'Ermitage pour les anciens et les nouveaux mandréens : Éléments qui permettent de comprendre pourquoi l'APE, association "mondialement connue", est dans le collimateur de Mr Vincent.
1990-1992 Les services de l’Etat, la Commission des sites et l’APE demandent la préservation du site.
- Saisi par l’APE, le Conservatoire du Littoral l’inscrit dans le périmètre de ses priorités d’achat.
1992 : Approbation du POS, votée par Gilles Vincent alors Conseiller municipal, qui classe la zone agricole en zone à urbaniser et prévoit la création d’une route traversant toute la propriété, y compris la zone boisée, désenclavant bien opportunément des terrains classés constructibles sur le versant forestier voisin de la propriété.
1995 : Élection de Mr Vincent à la municipalité
26 février 1998 : annulation du projet de route par le Tribunal administratif suite à un recours de l’APE.
2001 Début de l’élaboration du PLU ; la municipalité annonce sa volonté de reclasser la propriété en constructible.
- L’APE, soutenue par l’UDVN83 (fédération varoise des associations de protection de l'Environnement), attaque le POS toujours applicable sur le site. Déboutée en 1ère instance, l'APE fait appel.
31 juillet 2006 : la municipalité reprend le zonage du POS et reclasse la zone agricole en zone à urbaniser. Le programme immobilier est inscrit dans le rapport de présentation du projet de PLU.
Un des propriétaires du domaine contacte le Conservatoire du Littoral pour lui vendre sa part de la propriété. L’autre est un promoteur qui refuse de vendre, car que le terrain est classé constructible.
7 décembre 2006 : annulation du zonage constructible du POS par la Cour d’Appel, jugement qui confirme le caractère remarquable et patrimonial de la propriété.
10 avril 2007 : 2ème projet de PLU qui est approuvé le 1er octobre 2007. La propriété est enfin classée en N (naturel inconstructible). Mais le règlement sur l’arrière plage reste très permissif (possibilités de construction d’aménagements divers et de piscines).
- L’APE est contrainte une fois encore de saisir le Tribunal
9 décembre 2010 : annulation du PLU. Le Tribunal confirme le caractère remarquable de la zone d‘arrière-plage de la Coudoulière ET l’illégalité des aménagements et constructions autorisées. La commune fait appel.
6 juin 2013 la Cour d’appel confirme le jugement.
Le nouveau PLU approuvé en 2017 est modifié en conséquence et respecte enfin la loi littoral en préservant le site.
2020 : Mr Vincent change l'histoire
Aujourd'hui Mr le maire se pose en défenseur du site.
Mais nous savons tous que si l'APE ne s'était pas opposée aux projets prévus par Mr le Maire sortant et que si elle n'avait pas gagné devant les tribunaux, nous n'aurions pas pu déguster samedi 29 février la première cuvée de vin Rosé de l'Ermitage. Nous y étions présents avec de nombreuses personnes : des Mandréens mais aussi des Seynois et des touristes.
Nous, élus pour ce site, nous réaliserons les aménagements initiaux prévus en 2008 par le Conservatoire du Littoral et l'APE ; nous travaillerons avec eux, pour rétablir la continuité de biodiversité entre la mer et le site.