Cela fait maintenant quatre ans que 785 Mandréens et Mandréennes nous ont accordé leur confiance pour les représenter et faire entendre leurs aspirations au sein du conseil municipal. Certains disaient que ce fut la plus belle défaite d’une liste, puisque c’était la plus belle victoire de celle qui a obtenu la majorité des suffrages, et prédisaient, au lendemain du scrutin, le reflux et la disparition de la Vague Mandréenne. 785, était-ce peu ou beaucoup au regard des 1398 des vainqueurs ? A chacun d’imaginer ce qu’auraient pu décider les 2236 qui se sont abstenus. Mais forcément cela relativise quelque peu le discours récurrent du vainqueur sur le verdict du scrutin et le poids de sa légitimité, qui n’en demeure pas moins incontestable.
Pourtant, quatre ans plus tard, malgré les éternelles et répétitives, si ce n’est obsessionnelles critiques, les cinq élus de La Vague sont toujours là, les mêmes qu’à la première réunion du conseil, fidèles au poste et à l’engagement pris devant les Mandréens. Leur engagement c’était et c’est toujours celui de promouvoir le dialogue, l’échange et l’écoute. Il est aussi d’accepter la différence et la divergence des points de vue, d’œuvrer pour la préservation du cadre naturel de la presqu’île et de développer la solidarité.
Le spectacle malheureusement offert par la violence et la virulence de leurs propos par les politiciens nationaux de tous bords, qu’ils soient au gouvernement ou membres des assemblées parlementaires, est suffisamment affligeant pour que cela ne soit pas reproduit au niveau des lieux de vie des citoyens. Evidemment la politique n’est pas le monde des bisounours et les vieux journaux du siècle dernier regorgent de ces joutes oratoires. Mais nous ne sommes plus aux siècles passés et il faut faire table rase des vieux poncifs de la vie politique, surtout dans une commune. Il est temps d’avoir une vie citoyenne apaisée et harmonieuse.
Alors oui, les élus de La Vague n’ont pas la même expérience de la gestion communale que l’équipe en place mais ils ont tout de même une vie et une place dans la cité qui leur permettent d’avoir des idées. Or, comme le disait Oscar Wilde, une idée qui n’est pas dangereuse ne mérite pas d’être appelée une idée. Même s’il s’agit de faire pousser des salades sur du bitume (en fait il suffit d’enlever le bitume…).