A quoi sert une tribune de l’opposition municipale dans Le Mandréen 

Dans l’esprit, et la lettre, de la loi du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité, qui a introduit cette disposition, il s’agissait de renforcer les droits de l'opposition au sein de l’assemblée délibérante de la collectivité locale en obligeant l'exécutif à mettre à la disposition des élus n'appartenant pas à la majorité un espace d'expression au sein des bulletins d'information générale publiés par la collectivité, quel que soit le support d'information, et inclut donc les supports d'information mis en ligne sur le réseau internet ou distribués, périodiquement ou ponctuellement, dans les boîtes à lettre. Il s’agit par conséquent de la consécration d’une liberté fondamentale avec la mise en place d’un véritable droit à l’expression libre des élus minoritaire sur les perspectives de la commune et l’appréciation de la conduite des affaires par l’équipe dirigeante. 

Evidemment, derrière l’intention il y a toujours les aléas de l’application et, devant une telle « nouveauté » du débat local, le Conseil d’État n’a pas manqué d’être sollicité pour interpréter la disposition appliquée plus ou moins de bonne grâce par les maires en fonction. Certains, comme celui de Saint-Mandrier, usent et abusent systématiquement d’un « droit de réponse » en se prévalant d’une interprétation toute personnelle de la jurisprudence.

Alors à quoi sert concrètement cette tribune ? A favoriser le débat et le dialogue ? Ou au contraire à servir d’exutoire et de défouloir au maire ? Car, tribune après tribune, c’est toujours le même leitmotiv qui revient : «  les élus de la Vague sont des irresponsables et des incompétents, ils ne connaissent pas leurs dossiers, ils sont dans l’inaction et le verbe, ils ne proposent rien, ils mentent, ils sont invisibles… ». C’est donc cela l’image de la démocratie de proximité ? Une parodie si ce n’est une mascarade. Un maire sûr de lui et de ses actions, respectueux de la pluralité et du débat d’idées et de projets, si ce n’est des personnes (il en existe fort heureusement) ne fait pas ça. Même si l’expression peut paraître triviale, un maire respectueux de la démocratie doit essayer de bien faire et laisser braire….Sinon, ne vous étonnez pas, ou plus, que les jeunes désertent la politique locale et refusent de s’investir dans la vie de la cité, ils ont nulle envie de servir de punching ball à des édiles pratiquant une politique d’un autre temps.

Les élus de la Vague mandréenne : Pierre Calmet, Denis Clave, Philippe Dézéraud, Jean-Ronan Le Pen, Nolwenn Montagny - https://lavague.info/