« Quand le bâtiment va, tout va ». Cette formule datant du XIXème siècle attribuée à Martin Nadaud, qui fut entre autres maçon et député, est le fondement des projets municipaux de Saint Mandrier depuis 25 ans. Derniers témoignages, les cubes de béton qui ornent l’entrée côté rade de la commune. Ils seront bientôt rejoints par leurs frères : dix nouveaux bâtiments vont sortir de terre de l’autre côté de la route maintenant que le terrain a été « défriché ». Et ce n’est pas fini car la famille va s’agrandir à grande vitesse ! Il y a d’autres projets en réserve, l’urbanisation des serres Garonne, de la propriété Fliche, des terrains Ardissonne, etc...

Alors, la qualité de vie à Saint Mandrier ira-t-elle de mieux en mieux avec la multiplication des constructions ? En ce qui concerne la biodiversité de la presqu’ile, comme l’aurait dit Bourvil, "Maintenant elle va marcher beaucoup moins bien, forcément" ! L’artificialisation des sols est la cause principale de la perte de biodiversité, en même temps qu’elle accentue les risques d’inondations (justement dans deux secteurs particulièrement concernés) et contribue, par effets cumulatifs, au réchauffement climatique. Or le réchauffement climatique et la montée des eaux sont d’ores et déjà une réalité.

Saint Mandrier retrouvera certainement son insularité dans un siècle mais en attendant notre presqu’île perd de son charme par le béton qui remplace les arbres et la densification qui donne déjà l’été à la circulation et au stationnement un caractère infernal, que l’on ne sait pas aborder autrement que par la multiplication des caméras et la répression…. Il sera expliqué qu’entre la loi climat et résilience, adoptée en août dernier, la loi SRU, qui impose un quota de logements sociaux, et la loi ELAN il y a tout et son contraire. Pourtant, le béton n’est pas une fatalité, c’est un choix délibéré, tout comme le fait pour un parking d’être en secteur militaire. L’état de militaire peut cesser un jour, comme c’est le cas pour nombre d’emprises, comme par exemple, le fort de Balaguier. Le bitume s’enlève facilement et les techniques de dépollution sont aujourd’hui maîtrisées. Il faut arrêter avec la mauvaise foi.

Mauvaise foi justement dans l’évocation dans le Mandréen d’octobre d’une prétendue ignorance de la commémoration de la libération du village en août pour laquelle l’ensemble des rangs du conseil municipal étaient plutôt clairsemés, et pas uniquement du fait des élus de la Vague Mandréenne. Et comment interpréter l’annulation de la bouillabaisse municipale prévue le 5 août dans un format réduit aux institutionnels de la commune et annulée, sous couvert du contexte sanitaire, après que des conseillers municipaux de la Vague aient confirmé leur présence. Par contre, la crise sanitaire n’a pas pesé, et fort heureusement, sur toutes les manifestations organisées cet été. Quand on lit les propos tenus dans le Mandréen ou sur Facebook, on peut douter que notre présence soit vraiment souhaitée….
Les élus de la Vague Mandéenne : Pierre Calmet, Denis Clave, Philippe Dézéraud, Jean-Ronan Le Pen, Nolwenn Montagny - https://lavague.info/