Bétonnisation du littoral : vérité avant l’isthme, mensonge au-delà
La nouvelle Maire de La Seyne-sur-Mer, que Monsieur Vincent aura du mal à qualifier d’écolo-bobo, a décidé d’annuler le permis de construire d’un projet de près de 150 logements dont 30% de sociaux sur le site de Coste Chaude. Elle justifie cette décision dans « Le Seynois » par « un foncier agricole de plus en plus réduit, des espèces rares à protéger, une imperméabilisation croissante des sols, et l’étroitesse des réseaux routiers desservant le site ». La crise du COVID-19 a encore augmenté la nécessité de préserver la vocation agricole de ce site : « nous devons retrouver les circuits courts de production, avec une vente directe sur place ».
Ce sont les mêmes constats et objectifs qui justifient notre soutien à l’annulation du projet de construction de 250 logements au pin Rolland, avec en plus un risque important d’inondation et de submersion marine, ainsi que le reclassement des espaces agricoles des Serres Garrone. La majorité municipale continue pour sa part à soutenir sans réserve ce projet et à nier le problème d’artificialisation des espaces naturels et agricoles.
L’urbanisation excessive et ses conséquences sont pourtant bien reconnues par Nathalie Bicais, Vice-présidente dans la même majorité que Monsieur Vincent à la Métropole : « on est en train de bétonner notre littoral. Il faut reprendre la main et évaluer les besoins en équipements générés par l’arrivée de nouveaux habitants (…) Il y a une contradiction entre la loi SRu, ses quotas de logements sociaux et le besoin, pressant, de préserver la biodiversité et les espaces remarquables boisés sur notre littoral. »
Pour cela, « tous les dossiers d’urbanisation vont être réévalués » et « des modifications seront apportées au pLu (plan Local d’urbanisme) ». Elle appelle à un « positionnement commun au sein du pLu intercommunal » et que « les 12 villes de la Métropole y travaillent avec le nouveau préfet du Var ».
Nous espérons que cet appel sera entendu par Monsieur Vincent et qu’il participera à ce mouvement de prise de conscience générale que la préservation de notre littoral et de nos espaces naturels ainsi que la reconquête des espaces agricoles sont plus importants pour notre avenir et celui de nos enfants que la construction de nouveaux complexes immobiliers, surtout dans une ville comme Saint Mandrier qui perd des habitants depuis des années et qui a le taux de résidence secondaire le plus élevé de la Métropole.