Dans le Mandréen d’octobre 2023, et sous la signature du maire, nous pouvons lire : « Aussi, après consultation de juristes et de spécialistes en urbanisme, j’ai décidé de retirer le permis de construire, ce qui a été annoncé au Conseil Municipal du 28 septembre ».

Pourtant ce point ne figurait pas à l’ordre du jour de ce conseil municipal et il n’a été évoqué qu’en toute fin à la suite d’une question des conseillers de La Vague (ce que confirme l’article de Var Matin du 30 septembre 2023 consacré à ce conseil et qui débute ainsi : « A en croire l’ordre du jour du conseil municipal, qui s’est tenu jeudi, la séance était vouée à se clore en un éclair. Tout juste neuf points n’appelant pas à débattre et le tour était joué. Mais c’était sans compter sur un rebondissement en fin de séance avec l’interrogation du groupe d’opposition qui se questionne sur le manque de transparence de la majorité concernant l’épineux dossier de la propriété Fliche Bergis »).

Pourquoi cette interrogation ? Parce que dans une décision du 19 juillet 2023, à la publicité plus que relative, le maire avait décidé de déposer une demande de retrait de ce permis de construire tout en indiquant que cette décision serait communiquée à l’ensemble des élus locaux en exercice et aux conseillers municipaux non encore installés. Il faut croire que les élus de La Vague ne sont pas considérés comme des élus locaux en exercice ou des conseillers municipaux non installés car ils n’ont pas été informés de cette décision qu’ils ont découverte au cœur de l’été, au hasard de la lecture du site de la mairie. Si tant est que les conseillers municipaux de la majorité en est eux même été informés.

Ainsi donc, sans la question des élus de La Vague, le conseil municipal n’aurait pas été officiellement informé du retrait du permis de construire délivré en octobre 2022 à la commune de Saint-Mandrier comme cela aurait dû être le cas.

Le fait que les élus de La Vague aient formulé le 18 septembre 2023 un recours gracieux auprès du maire contre sa décision du 19 juillet, auquel il n’a d’ailleurs pas encore répondu, constituait l’expression d’un mécontentement devant le peu de considération accordée à l’information préalable du conseil municipal sur un dossier que le maire a toujours qualifié de « projet phare ».

Mais le pire n’est jamais certain. En effet, pour commenter « l’épisode » du conseil municipal, le maire écrit sur son compte Facebook : « Mais allez chiche, j'ai proposé de retirer ma demande de retrait de permis (ndlr : la décision du 19 juillet) lorsque l'APE retirera ses recours contre le projet ». Au-delà de la galéjade et de cette proposition, effectivement exposée lors du conseil municipal, qui contrevient aux principes fondamentaux de notre démocratie, il est tout aussi choquant de découvrir, un tantinet dissimulé sur un tableau d’affichage du service de l’urbanisme, un arrêté de retrait du permis de construire en date du 25 août 2023.

Ainsi donc, sans attendre l’expiration du délai de deux mois pour formuler un recours contre sa décision du 19 juillet, le maire a acté le retrait du permis et s’est bien gardé d’en informer le conseil municipal tout en laissant le débat, si tant est que cela s’appelle un débat, se focaliser sur cette décision qui ne présentait plus d’intérêt puisqu’exécutée.

Nous avons bien compris le sort réservé à notre recours gracieux qui, malgré l’arrêté de retrait antérieur à sa date de formulation, est juridiquement valable. Nous sommes aussi parfaitement conscients que dans l’hypothèse, plus qu’improbable, où il aurait été admis la majorité du conseil municipal n’aurait pas manqué d’autoriser le maire à formuler une demande de retrait du permis. Notre intention était seulement de mettre en lumière l’absence de transparence dans la gestion de ce dossier.

Ainsi donc, nous ne ferons ni recours gracieux ni recours contentieux contre l’arrêté du retrait du permis de construire de Fliche Bergis dans la mesure où notre point de vue a pu s’exprimer lors du conseil municipal et a été relayé par voie de presse.

Nous avons toujours soutenu que nous étions favorables à une réhabilitation du site, qui est également un élément important du programme que nous avons présenté.

Nous attendons donc, comme tous les Mandréens, avec impatience la présentation du futur permis de construire et nous pouvons assurer, au regard de ce dernier épisode, que nous serons particulièrement attentifs à ce que nous ne soyons pas une nouvelle fois embarqués dans une promenade en bateau, budgétaire ou urbanistique.