Libre expression n°304: octobre 2024
C’est pas moi, c’est lui !
« Ce n’est pas moi, c’est de la compétence ou de la faute d’un autre ». En réponse aux questions sur les ratés de la commune., combien de fois a-t-on entendu ou lu cette affirmation renvoyant la responsabilité à TPM, au Département, à la Région, à L’État, à la justice ou à l’opposition qui ne saurait qu’empêcher ses projets d’aboutir.On se demande comment cette dernière le pourrait d’ailleurs puisque comme aime à le rappeler le maire, elle est minoritaire et donc n’a pas de pouvoir contre ses décisions ?
Trop facile, quand on est responsable en tant que premier magistrat de la commune ! Surtout lorsque cela concerne la sécurité des Mandréens !
Un exemple parmi d’autres : L’accès piétonnier du nouveau grand ensemble immobilier du Parc de la Presqu’île oblige à cheminer le long de l’avenue Charles de Gaulle, ou RD 18, connue pour sa dangerosité. De nouveaux résidents ont fait part à l’autorité municipale de leurs inquiétudes et de leur demande de réalisation d’aménagements. Vous devinez la réponse ? Ce n’est pas moi, c’est lui !
Certes la réalisation des aménagements sur cette voie départementale ne sont pas de la compétence de la commune. Pour autant est-ce une excuse ? Gouverner, ou diriger, n’est-ce pas prévoir ? N’aurait-il pas été judicieux que le maire subordonne sa signature accordant le permis de construire de cet ensemble immobilier à la réalisation aux frais dupromoteur des aménagements assurant la sécurisé des piétons ? Même si on venait à opposer des arguties juridiques sur ce point, fallait-il attendre l’inauguration de l’ensemble immobilier pour enfin constater le problème et solliciter TPM et le Département ?
Devant les inquiétudes exprimées par les résidents, le Maire aurait adressé une mise en demeure au promoteur pour qu’il enleve les blocs de béton des poteaux soutenant des câbles sur la copropriété qui empêcheraient la réalisation des travaux par le Conseil Départemental sur la D18. Cette mise en demeure restée un temps lettre morte, les échanges sur les réseaux sociaux se sont multipliés. Un post du Maire, rapidement supprimé depuis, a même exhorté les résidents « à se bouger un peu… » pour que le promoteur agisse (?). Aujourd’hui ces blocs sont sur la D18…
Belle illustration de “Ce n'est pas moi, c’est lui “ !
Le plus grave dans ce nouveau raté, c’est qu’il faut espérer que ce ne soit pas un évènement tragique qui fasse enfin évoluer favorablement la situation pour la sécurité de tous à moins que cette chronique dans le bulletin municipal contribue à ce que la municipalité « se bouge » rapidement.
Conseil municipal du 23 septembre 2024
Lors du conseil municipal du 23/09/2024, l’équipe majoritaire a proposé une augmentation de la majoration de la cotisation due au titre des logements meublés non affectés à l’habitation principale (20→60%) afin de disposer de financements supplémentaires en 2025.
En mars 2022, la Vague Mandréenne avait proposé une majoration similaire mais dans le but de baisser la taxe foncière, de favoriser l’accès aux logements locatifs et de réguler la prolifération sur les plateformes spécialisées de meublés touristiques. La majorité avait formellement rejeté cette proposition lors du conseil municipal du 29 septembre 2022.
Les conséquences désastreuses de ce choix : En 3 ans, par l’effet cumulé de l’augmentation de 5 points du taux d’imposition et des revalorisations « imposées » par l’Etat, la taxe foncière des Mandréens s’est alourdie de plus de 30%.
La Majorité affirme que l’imposition fiscale est le seul levier financier dont la commune dispose mais en vérité c’est l’explosion du coût des investissements et des travaux qui entraîne cette dérive fiscale incontrôlée Le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils se sont envolés passant de 1 671 000 pour le foyer des jeunes/médiathèque à presque 3 millions sans même évoquer les projets surprises tel celui de la rénovation de la mairie.
Autre point du jour, la constitution d’une provision semi-budgétaire pour risque contentieux. Le maire ayant décidé le reprofilage et la recharge en sable des plages non concédées du village sans aucune autorisation de la DDTM, FNE (France Nature Environnement) et L’APE (Association de Protection de l'Environnement et d'amélioration de la qualité de vie) ont déposé un recours pour excès de pouvoir auprès du tribunal administratif de Toulon.
La décision du Maire de réensabler entraîne, une fois de plus, des conséquences financières au travers de frais d’avocats et éventuellement davantage en cas de condamnation.
L'exemple de la maison de santé pluriprofessionnelle de Solliès-Pont
La MSP de Solliès-Pont a été ouverte au public le 18 septembre 2023.
Sur une surface de plancher de 657 m² répartie sur 2 niveaux, elle dispose de 12 cabinets médicaux, d’une salle de soins et d’urgence ainsi que d’une salle de réunion. L’intérieur, moderne, spacieux et lumineux propose des salles d’attente rendues confortables par l’usage du bois pour les planchers.
Et contrairement à Saint Mandrier, la commune était réellement partie prenante dans le projet à hauteur de 38% du montant global.
La commune a cédé un terrain situé à proximité du restaurant scolaire et des courts de tennis. Un terrain desservi par des places réservées sur le grand parking Rezzonico, à une centaine de mètres. Le bâtiment de 657m2, sur deux niveaux, prend en compte les spécificités des praticiens locataires.
Ce projet nécessaire et attendu s’est inscrit dans le plan de relance de la Région Sud Paca. Le financement (2,28 Me) a été partagé entre l’État (777.689 e), la Région (250.000 e), le Département (180.000 e), la communauté de communes (216.000 e) et la commune (864.652 e).