Dans son prétendu droit de réponse, publié dans le Mandréen de juillet-août 2025, au mot de l’opposition, le maire, qui n’est plus à un excès près, a déclaré mettre Jean-Ronan Le Pen en demeure d’apporter les preuves des propos de la libre expression de l’opposition du mois de juin sur « la pratique des insultes, du mépris, des menaces et des vérités alternatives ».
Ce qui est amusant, c’est qu’au passage, il vient apporter lui-même un commencement de preuve en affirmant que, si nos affirmations étaient vraies, nous aurions déposé des plaintes et que dans le cas où M. Le Pen ne produirait pas les preuves attendues cela serait de la diffamation. Il nous offre ainsi un bel exemple de menace clairement exprimée de lancer une procédure pénale.
Mais restons purement factuels et, au risque de contrarier le maire qui attend ses preuves, nous pouvons publier un extrait de la réponse du service du procureur de la République de Toulon, à la suite du dépôt de plainte pour injure publique/diffamation publique déposée le 19 juin 2023 par un colistier de la Vague Mandréenne à l’encontre de monsieur Gilles Vincent directeur de la publication d’un tract de l’union pour Saint-Mandrier de Marégau à Cépet.
Ainsi, par une lettre du 14 septembre 2023, le parquet de Toulon a fait connaître que l’auteur des faits a commis une infraction et qu’une suite administrative a été ordonnée et paraît suffisante. Ce qui le conduit à ne pas envisager de poursuites pénales et à inviter le plaignant à se constituer le cas échéant partie civile ou à procéder à une citation directe (ce que le procureur de la République avait également indiqué dans une lettre du 22 août 2023 qui précisait qu’il n’était pas d’usage que le parquet prenne l’initiative des poursuites en matière de diffamation).
Alors, parce qu’un élu d’opposition ne peut pas bénéficier de la protection fonctionnelle et qu’il n’a pas forcément envie de déposer 5 000 euros de cautionnement pour une procédure judiciaire, il s’est contenté de la satisfaction morale de la reconnaissance de l’infraction par le parquet. Car, en n’en pas douter, le maire se serait défendu en arguant que ce n’est pas lui (rengaine habituelle) le président de l’union pour Saint Mandrier et que, par conséquent, n’étant pas le directeur de publication du tract et il ne pouvait donc pas être poursuivi. Il n’empêche que tout le monde sait bien qu’il était le rédacteur du tract.
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