Nous ne vivons pas le même confinement que celui du mois de mars qui a paralysé l’ensemble du pays, suivi d’un déconfinement qui a eu le succès que nous connaissons, alors pourquoi refaire les mêmes erreurs ?...
Pourquoi aujourd'hui encore, opposer santé et économie de proximité excluant les nombreux commerces qui ne sont pas considérés comme de première nécessité ? Pourtant, cette économie repose sur des « petits » commerces, des indépendants, des artisans, qui ont développé des trésors d'adaptation et d'énergies pour continuer à nous accueillir durant ces derniers 6 mois avec toutes les mesures barrières essentielles pour la protection de notre santé.
Les foyers de contaminations ne sont pas là et ces commerces et professions ne doivent pas être les sacrifiés de cette sombre période. En effet, les conséquences de ces décisions arbitraires nous les connaissons. Il suffit de comparer l’explosion du chiffre d'affaire d’Amazon et autres GAFA et avec celle du nombre des faillites des petits commerces.
Il est donc plus que temps de se pencher sur des modes de production et de développer et de soutenir la consommation à l'échelle locale.
Il est urgent d’aider les petits commerces à mettre en place des accueils sur rendez-vous, des modes de commandes électroniques et livraison (« click and collect ») adaptés afin de garantir à chacun la protection sanitaire et cela sur la durée afin de conserver nos amis coiffeurs, fleuristes, etc… sur notre commune.
En conséquence, nous soutenons l’action de l'association des Maires de France pour tous les commerces de proximité.
Comme mentionné sur le site de la mairie, par ordonnance du 23 avril 2020, le Juge des Référés a suspendu l’arrêté municipal n° 2020-113 du 22.04.2020 en tant qu’il limite les déplacements brefs liés à l’activité physique individuelle des personnes et aux besoins des animaux de compagnie à une distance de 200 mètres maximum du lieu de résidence, et impose que les achats de première nécessité se fassent dans les commerces locaux ou dans les supermarchés les plus proches.
A lire l'interview de Michel Tubiana de la ligue des droits de l'homme à l'origine de cette annulation partielle.
Ci-après, le courrier envoyé au maire le 29 avril.
Monsieur le Maire
Le 22 mars, le président de la Région Sud-PACA, Renaud Muselier, annonce avoir commandé des masques chirurgicaux pour faire face aux extraordinaires besoins de la région. Un million de ces masques doivent être distribués aux 900 communes de moins de 20 000 habitants, en sachant que les plus petites en recevront au moins 100. La commune de Saint-Mandrier aurait reçu sa part le 17 avril.
Dans une interview parue dans le journal Var Matin, édition du 22 avril 2020, Hubert Falco, président de la métropole TPM déclare avoir commandé 500 000 masques grand public pour équiper les 450 000 habitants des douze communes. Monsieur Falco annonce que ces masques grand public doivent arriver pour le 11 mai.
De leur propre initiative citoyenne ou en concertation avec vos services, des mandréens ont fabriqué des masques grand public dont certains ont été collectés par la mairie.
A ce jour, je n’ai pas trouvé d’information sur ces commandes de masques chirurgicaux et grand public sur le site internet officiel de la municipalité, ni a fortiori les modalités de distribution de ces masques à leur arrivée sur la presqu’île.
Vous voudriez bien me communiquer le nombre de masques chirurgicaux attribués à la commune pour les masques commandés par la région PACA et déjà arrivés sur la commune ainsi que les modalités d’accès à ces masques pour les professionnels de santé et les aidants.
Vous voudriez bien me préciser le nombre de masques grand public attribués à la commune pour les masques commandés par la métropole TPM, a priori un masque par habitant, et expliquer comment se passera la distribution de ces masques grand public lorsqu’ils seront livrés sur la commune de Saint Mandrier.
Concernant les masques grand public fabriqués par les mandréens et collectés par la mairie, vous voudriez bien me communiquer le nombre de masques collectés à ce jour, le nombre de masques déjà distribués et les modalités d’accès aux masques restants.
Dans l’attente des informations demandées, je vous prie d’agréer, Monsieur le Maire, l’expression de mes respectueuses salutations.
Signé: Bruno Coiffier
Copie: Elus « MVTE, » élus « La vague mandréenne »
Le 27 mars 2020
Monsieur le Maire,
Alors que la France et notre région traversent une terrible crise sanitaire qui affecte et endeuille nos concitoyens chaque jour davantage, nous nous permettons de vous faire part de notre volonté d’apporter notre soutien aux actions entreprises au profit des Mandréennes et des Mandréens.
Bien sûr nous savons que les dispositions de la loi d’urgence n° 2020-290 du 23 mars 2020, pour faire face à l'épidémie de covid-19, ont établi que, dans les communes pour lesquelles le conseil municipal a été élu au complet, les conseillers municipaux en exercice avant le premier tour conservent leur mandat jusqu'à l'entrée en fonction des conseillers municipaux élus au premier tour. Néanmoins, à défaut d’être juridiquement mandatés, nous disposons tout de même d’une légitimité démocratique pour exprimer notre solidarité à l’égard de nos concitoyens et pour formuler des propositions répondant à leur attente.
Nous sommes conscients qu’en cette période de crise, l'équipe municipale et les personnels de la Mairie font un travail difficile et des arbitrages délicats pour répondre à la situation exceptionnelle de confinement de la majorité de la population, la rassurer sur la prise en compte des enjeux sanitaires tout en permettant la continuité de certaines activités et en facilitant la vie des travailleurs essentiels.
Le temps de la campagne électorale est révolu et il nous paraît important que toutes les énergies de la commune soient mobilisées et rassemblées pour faire face à cette crise sanitaire. Dans cet esprit, nous souhaitons prendre notre part de responsabilités et agir en tant qu’élus minoritaires : soutenir les actions que l'équipe municipale entreprend pour assister la population pendant cette crise, informer quand une décision ne nous semble pas la plus pertinente et être force de proposition le cas échéant.
Pour cela, nous avons besoin d’être informés des décisions à prendre et de celles prises durant cette période de crise et vous demandons de nous associer à celles-ci quand cela est possible. Il nous apparaît d'ailleurs qu'il serait notamment urgent de mettre à jour le volet sanitaire du Plan Communal de Sauvegarde et de le communiquer à nos concitoyens afin qu'ils identifient les rôles de chacun et qu'ils en connaissent les modalités d’actions.
Une fois ce canal d’information et de communication établi, nous vous ferons part des questionnements que certains de nos concitoyens nous remontent et de nos propositions pour y répondre.
Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions d’agréer Monsieur le Maire, l’expression de nos sincères salutations.
Les élus de la vague mandréenne: Pierre Calmet, Denis Clave, Philippe Dézéraud, Jean-Ronan Le Pen, Nolwenn Montagny
À ce jour dimanche 8 mars, 949 cas de coronavirus sont confirmés en France avec 16 décès déplorés, soit 1,6% de décès.
Les mesures de protection adoptées au stade 1 visaient à stopper l’entrée du virus sur le territoire national et donc à ne pas accueillir les personnes revenant de pays étrangers ou circule le virus.
Depuis le 1er mars les responsables politiques via les Agences Régionales de Santé (ARS) ont décrété le passage au stade 2. Le nombre de cas s’étant multiplié dans plusieurs zones en France, le but est de stopper la propagation du virus sur le territoire en adoptant des mesures de protection individuelle, en évitant de circuler hors de la zone, en réduisant fortement les déplacements et en ralentissant la vie sociale.
M. Vincent, dans un communiqué du 1er mars se dit « scandalisé » par les mesures préconisées par l’ARS et en profite pour se faire un coup de pub en annonçant la création d’une cellule de crise sur la commune.
Cette cellule aura tout à fait sa place mais en coordination avec les institutions et l’ARS, et non pas contre ces institutions. En effet que va-t-il se passer si une personne devient « cas possible » sur la commune ? Apres appel du centre 15 la personne sera conduite et vue par un infectiologue référent hospitalier. Après analyses et examen approfondi, le patient sera déclaré :
- soit non confirmé,
- soit confirmé avec signes cliniques justifiant une hospitalisation auquel cas le patient restera à l‘hôpital, et les hôpitaux sont en train de faire un travail exceptionnel pour se préparer a un afflux d’entrées,
- soit confirmé sans signes cliniques justifiant l’hospitalisation et la personne sera alors de retour chez elle avec une surveillance par son medecin traitant et un confinement de 14 jours. La cellule de crise municipale aura alors toute sa place pour le suivi et le soutien de cette personne.
On voit bien dans cette période difficile sur le plan sanitaire que nous n’avons pas besoin d’infox mais que c’est bien tous ensemble, ministère, ARS, et commune que nous pourrons en coordonnant nos actions être le plus efficaces pour protéger l’ensemble de nos concitoyens.