Fake news et censure : l’information orwellienne des mandréennes et mandréens
Depuis un signalement au Procureur de la République de la part des élus de la Vague mandréenne, le Maire a perdu sa mauvaise habitude, par ailleurs illégale, de répondre à La Tribune de l’opposition dans le même numéro du Mandréen. Mais chassez le naturel, il revient au galop : dans le tribune de la majorité de Novembre 2022, l’équipe des élus d’union pour Saint Mandrier, de Marégau à Cépet répond de manière détournée à La Tribune de la Vague mandréenne justifiant notre proposition d’augmenter la majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires.
Nous aurions légalement la possibilité de réclamer un droit de réponse à ce faux droit de réponse, pour rétablir la vérité notamment sur cette affirmation mensongère : « Mr Le Pen s’est réveillé, bien après le vote du budget de la commune, en disant : « il faut augmenter la majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires et, en contrepartie, baisser la taxe foncière ». Les procès verbaux des conseils municipaux du débat d’orientation budgétaire de mars 2022 puis du vote du budget d’avril 2022 prouvent que les élus de la Vague Mandréenne ont depuis de nombreux mois plaidé pour la majoration de la taxe d’habitation. Nous nous contenterons de conseiller aux élus de la majorité de travailler leurs dossiers et de ne pas se contenter d’écrire sous la dictée de Monsieur Vincent, si comme nous ils sont attachés à la bonne information des mandréennes et mandréens.
Car nous avons eu la preuve ces derniers mois que ce n’était pas le cas du Maire, par ailleurs directeur de la publication du mandréen. A ce titre, il décide seul de ce qui sera publié dans le journal d’information de la commune. Ainsi, nous avons été informés par une association que, coup sur coup, deux articles qu’elle avait proposés n’avaient pas été publiés, sans un mot d’explication. Il s’agit en décembre d’un article sur l’organisation d’une soirée « Fresque du Climat » dont l’objectif est de fournir des informations aux habitantes et habitants de Saint Mandrier et susciter leur réflexion sur le changement climatique, ses causes et conséquences. Le mois précédent, c’était un article sur le retour d’une exposition de trois artistes mandréens sur l’île jumelée de Procida, qui a permis de faire rayonner la Presqu’île et ses talents dans le cadre de la programmation de Procida Capitale Italienne de la Culture 2022.
Pourquoi cette censure ? Nous sommes convaincus que c’est pour invisibiliser ces initiatives, pourtant bénéfiques pour les habitantes et habitants de la Presqu’île car elles mettent en lumière les échecs du Maire et de son équipe pour apporter des réponses aux enjeux du changement climatique et pour organiser un événement culturel à Procida malgré les moyens humains et financiers à leur disposition.
Et si le Maire ose avancer l’argument du manque de place pour justifier cette double non-parution, les droits de réponses systématiques à nos tribunes ou encore la publication d’un article sur un couple de plaisanciers revenant de Procida posant avec le Maire dans le numéro de Novembre convaincront les lecteurs que ce n’est pas l’intérêt général qui guide les choix des articles publiés.
Nous souhaitons à toutes et tous une belle année 2023.
Les élus de la Vague mandréenne : Pierre Calmet, Denis Clave, Philippe Dézéraud, Jean-Ronan Le Pen, Nolwenn Montagny - https://lavague.info/
La Maison de Santé de Saint Mandrier est en cours de création et attend toujours le soutien de la Mairie
Dans un quotidien qui délivre son flux permanent de peurs, de drames et de morosité il faut savoir accueillir toutes nouvelles porteuses d’espoirs et d’amélioration. Ainsi, pour le village, la bonne nouvelle est venue de la Commission de coordination de l’offre de soins de proximité, composée de l’Agence Régionale de Santé Paca, du Conseil Régional, de l’Assurance Maladie, de l’Union des Professionnels de Santé et du Conseil de l’Ordre qui a validé le 13 octobre dernier le projet de maison de santé porté par l’association « Soins, Santé, Saint-Mandrier 2022 », association constituée d’un grand nombre de professionnels de santé de la commune.
Cette validation était une étape importante afin de permettre aux professionnels de santé d’améliorer la coordination des soins grâce à des équipements médicaux et informatiques adaptés, le partage des dossiers des patients et l’organisation de réunions pluriprofessionnelles entre médecins, infirmières, kinés, pharmaciens etc. La création de cette Maison de Santé a également pour objectif d’attirer des jeunes médecins, qui réclament un exercice plus collectif de la médecine, pour pallier les prochains départs à la retraite de nos médecins mandréens.
Ils ont maintenant besoin d’un local commun pour accueillir leur secrétariat, une salle de réunion et le matériel médical mutualisé afin d’organiser des actions de soins et de prévention (cancer, diabète etc..) adaptées aux besoins des patients en liaison avec l’association « Pour la réalisation d’une maison de sante » qui est ouverte à toutes et tous.
La mairie pourrait les aider à disposer de ce local et trouver des financements pour l’aménager. Mais c’est mal parti, puisque, évoquant le projet de maison de santé porté par la Vague dans différents bulletins du Mandréen le Maire l’a qualifié, « d’opération de basse politique » (LM février 2022), de « persistance dans les errements » (LM juin 2022), à laquelle « vous n’avez pas cru et (lui) non plus » (LM juin 2021).
Maintenant, en dehors de toute considération partisane, nombre de Mandréennes et Mandréens attendent à côté des professionnels de santé un soutien actif de la mairie dans la réalisation de cette Maison de Santé. A Six-Fours, face à la même situation, le conseil municipal a été réunit en urgence pour autoriser la vente d’une salle communale à une SCI créée par 5 médecins pour ouvrir un centre de soins non programmés (petites urgences). Un audit interne (sans KPMG) des locaux de la commune montrerait certainement qu’une opération similaire pourrait être envisagée pour la maison de santé. Récemment, quelques dizaines de milliers d’euros ont bien été dépensés pour acheter un local (trop petit pour la maison de santé) afin d’accueillir un hypothétique distributeur de billets…
Quant on veut, on peut ! Mais rendons à César ce qui est à César, si le projet de maison de santé est sur les rails, c’est avant tout par la volonté, l’enthousiasme et le dynamisme des professionnels de santé mandréens.
S’attaquer à la pénurie de logements autrement qu’en bétonnant la Presqu’île : pour la majorité il est urgent d’attendre…
L’ensemble des membres de la majorité municipale ont voté lors du conseil municipal du 30 septembre contre la proposition des élus de La Vague Mandréenne de majorer la taxe d’habitation sur les résidences secondaires (THRS) qui aurait permis de faire porter l’augmentation des dépenses de la commune davantage sur les propriétaires non-résidents de la commune que sur ceux habitant leur résidence à l’année. Cette majoration aurait permis également de renchérir les charges des résidences secondaires, qui représentent près de 50% du parc immobilier, incitant les propriétaires de « maisons de vacances » ou loués sur Airbnb à revendre leurs biens ou à les mettre en location longue durée.
La loi permet en effet une majoration de cet impôt local pouvant atteindre 60 % et ce précisément pour les communes où la demande de logements est importante au regard de l'offre. Les députés ont reconnu en votant cette loi que ce levier fiscal était efficace pour les communes en pénurie de logements disponibles pour leurs résidents.
Mais Le Maire, bien connu pour ses compétences en matière de politique du logement, en particulier social, a expliqué « Quant à l'hypothèse de voir apparaitre plus de biens immobiliers locatifs sur le marché suite à cette majoration, elle reste utopique ». Ben voyons alors pourquoi les députés de son parti ne demandent pas l’annulation de cet article de loi ?
L’argument du levier fiscal a pourtant été retenu par un grand nombre de communes souffrant de cette pénurie qui ont voté récemment pour une augmentation de cette majoration. Pour TPM, elle a été portée à 55% à La Crau depuis 2020, à 35% à Six-Fours depuis cette année, à 30% à Carqueiranne et pas loin de la presqu’ile, ce même 30 septembre lors du conseil municipal, les élus de Puget-sur-Argens ont voté à l'unanimité la majoration de la taxe d'habitation sur les résidences secondaires au taux maximum de 60 % à compter de l’année prochaine !
Il y a quelques années à Saint-Mandrier, lors du conseil municipal du 29 janvier 2015, le maire reconnaissait que dans « la commune nous avons beaucoup de résidences secondaires » et faisait adopter une majoration de 20% de cette taxe avec comme argument, le fait que « les résidences secondaires ne participent pas entièrement aux investissements » dimensionnés pour les différents services, réseaux etc. sur la base de la journée du 15 aout.
Alors, qu’est-ce qui nous vaut ce changement et qu’aujourd’hui à Saint Mandrier, la seule politique de lutte contre la pénurie de logement légitime pour la majorité est : bétonner, bétonner et bétonner ? D’autant plus, qu’il ne peut être exclu qu’un grand nombre d’appartements des projets immobiliers récents qui défigurent notre Presqu’île deviennent des résidences secondaires, ne réglant en rien le problème de cette pénurie de logements. On se dit qu’au final les vrais gagnants sont les promoteurs à qui les élus de la majorité octroient les permis de construire.
Alors le Maire a beau soutenir qu’il garde en réserve cette majoration pour plus tard, en attendantil démontre une fois encore combien il préfère sacrifier les espaces naturels pourtant essentiels pour notre avenirplutôt que de chercher vraiment à résoudre le problème bien réel des difficultés à se loger sur la Presqu’ile.
Un certain nombre de Mandréens se sont étonnés que La Vague Mandréenne ne soit pas présente au forum des associations le 3 septembre. Certes la Vague est bien une association mais nous n’avons pas demandé à y être représentés et nous ne prévoyons pas de le faire à l’avenir. En effet, nous pensons que le forum des associations est un lieu de neutralité politique et que les associations qui sont engagées dans la politique de la ville, même sans affiliation partisane comme La Vague, n’y ont pas leur place. Nous continuerons à utiliser tous les vecteurs possibles, comme cette tribune ou les réseaux sociaux mais aussi les réunions publiques et la publication périodique de notre bulletin d’information pour faire connaître nos actions et nos préoccupations pour le quotidien et l’avenir de Saint-Mandrier.
Un avenir pour lequel nous avons déjà fait de nombreuses propositions auxquelles l’actualité récente a démontré toute leur pertinence. La crise sanitaire a mis en évidence la nécessité de disposer d’une offre de soin de proximité et le projet d’une maison de santé est plus que jamais essentiel. Mais elle a aussi révélé l’importance de l’autonomie alimentaire et a fait apparaître de manière criante que Saint-Mandrier avait sacrifié de longue date ses terres agricoles au profit des constructions de résidences majoritairement secondaires, n’en déplaise aux calculateurs du PLU. La crise énergétique actuelle, avec le renchérissement considérable des énergies domestiques qui pèse lourdement sur les foyers et les collectivités, prouve qu’il était urgent d’anticiper l’adoption des énergies renouvelables et l’équipement en matériel de production. Force est de constater qu’à ce jour, malgré nos propositions, il n’y a pas la moindre stratégie communale d’équipement et de promotion de l’énergie solaire, malgré l’ensoleillement exceptionnel de la Presqu’île. De même, la vague de chaleur et la sécheresse, qui ne sont que les préludes des conséquences d’un réchauffement climatique inéluctable, imposent non seulement de mettre en œuvre des mesures de sobriété mais aussi de prévoir la création de capacités de captation et de stockage des eaux de pluie. La Vague a sollicité et obtenu du maire la fermeture des douches de plage au mois d’août, ce qu’il s’est bien gardé de préciser, mais ce n’est qu’une mesure ponctuelle.
En début d’automne qui voit les feuilles mortes se ramasser à la pelle, il y en a sans doute une qui a dû peser lourdement dans les mains des propriétaires Mandréens. C’est celle de l’imposition foncière. Alors, qui de La Vague ou du Maire avait annoncé la réalité de l’augmentation ? Non, ne parlons pas de mensonge, juste d’omission, 5 points font moins peur avant des échéances électorales. Sauf que 5 points cela fait 17.5% d’augmentation au final, ce qui, pour certains propriétaires mandréens est difficilement soutenable dans le contexte actuel de hausse généralisée des prix.
Les élus de la Vague mandréenne : Pierre Calmet, Denis Clave, Philippe Dézéraud, Jean-Ronan Le Pen, Nolwenn Montagny - https://lavague.info/
Le 12 juillet dernier nous avons organisé une réunion publique afin d’échanger avec vous, en particulier sur les thèmes abordés par le bulletin d’information n°3 de l’association « La vague mandréenne ». La synthèse de cette réunion se trouve sur le site https://lavague.info/ .
Pour éditer ce bulletin, qui est un complément indispensable de notre engagement, nous ne disposons que de nos propres ressources et de la générosité de nos sympathisants quand d’autres transforment peu à peu « Le mandréen » mensuel en tribune personnelle, comme en atteste l’édition du mois de juillet. D’ailleurs ne faudrait-il pas en changer le titre et lui préférer « Mandrake le mandréen » tant le maire excelle à la fois dans l’art de la transformation des évènements et des propos et dans l’excès. Il n'a ainsi pas hésité à aller jusqu’à qualifier les lois SRU et Duflot de lois scélérates. C’est tout de même un peu fort de comparer des lois cherchant à assurer un logement décent à une part importante de la population française, tout en encourageant la mixité sociale, à des lois liberticides d’un autre siècle (1893-94) réprimant le terrorisme et l’anarchisme. De même comment peut-il prétendre que les élus de la majorité sont souvent critiqués si ce n’est pourjustifier de la sorte une tribune de réponse et diffuser une propagande inutile ? Certes une équipe municipale est un tout rassemblée autour de son chef, le maire, mais c’est un superbe raccourci de la part de ce dernier que de redistribuer les critiques qui lui sont personnellement adressées. Comme nous l’avons déjà écrit (le maire a dû l’oublier), que cette équipe œuvre pour le bien de la commune, quoi de plus normal. C’est le sens de son engagement comme cela est le nôtre. Queparfois même pour quelques-uns, conformément à la loi et comme l’avance la tribune du maire, ces élus soient rémunérés, il n’y a rien à dire ou à reprocher. Sauf que la notion de parfois et de quelques-uns n’a sans doute pas la même signification pour tous (mais nous sommes au pays de César) car quelques-uns c’est tout de même 18 conseillers municipaux (maire compris) sur 24. Ce n’est donc pas tout à fait du bénévolat généralisé.
Enfin, pour aborder cette rentrée sur une touche d’humour, nous n’avons jamais douté que les tamaris, les rustiques (à part des moustiques nous n’avons pas trouvé les lustiquesmentionnés par le maire) et les cistes poussent sur nos rivages méditerranéens, encore qu’avec le réchauffement climatique on peut commencer à se poser la question de leur adaptation pour un futur proche, mais maintenant nous nous demandons par quel miracle les légumes peuvent pousser sur le domaine de l’Ermitage tout proche de la plage réaménagée de la Coudoulière ? Bon sang ! Mais c’est bien sûr, c’est parce qu’il n’y a pas de bitume.
Les élus de la Vague mandréenne : Pierre Calmet, Denis Clave, Philippe Dézéraud, Jean-Ronan Le Pen, Nolwenn Montagny - https://lavague.info/
En octobre 2019, à l’occasion du débat parlementaire du projet de loi engagement dans la vie locale et proximité de la vie publique, un sénateur avait déclaré qu’il fallait « faire en sorte que la cellule de base qu’est la commune redevienne ce qu’était l’agora athénienne. Si la commune ne parvient pas à recouvrer cette forme originelle de la démocratie, cette dernière sera en péril dans notre pays ».
La loi a été adoptée et publiée le 27 décembre 2019, à peine quelques semaines avant le début de la crise de la Covid-19 et les élections municipales. A-t-elle atteint ses objectifs ? Difficile de l’apprécier et d’en juger à notre niveau, cependant il y a une chose dont nous sommes absolument certains, c’est que la commune de Saint Mandrier est très loin d’être redevenue l’agora athénienne.
Le dernier conseil municipal du 23 mai 2022 en constitue l’illustration la plus flagrante et la plus triste. Expédié en à peine plus d’une demi-heure, il a constitué un ersatz de démocratie. Si le maire peut réunir le conseil municipal chaque fois qu’il le juge utile, ou au moins une fois par trimestre, était-il vraiment nécessaire de réunir un conseil municipal, alors que le dernier s’était tenu le 20 avril, avec un ordre du jour aussi peu fourni et ne comportant aucune proposition de délibération ayant un sens politique, si ce n’est l’approbation du pacte financier et fiscal de toute façon adopté par le conseil métropolitain. Etait-il de saine démocratie de répondre à nos demandes de précisions ou à nos suggestions que « c’est parce qu’on l’a décidé » ou que « on se méfie de tout ce qui vient de Paris et des énarques…. » ou encore « vous n’avez qu’à faire des propositions en commission ».
Alors que ces commissions ne sont que des commissions d’étude et ne peuvent émettre que de simples avis ou formuler des propositions dont il appartient au conseil municipal, et à lui seul, de débattre et de décider. Refuser le débat au prétexte que le dossier a été examiné en commission est un déni de démocratie. C’est peut-être aussi une manière de pouvoir resservir ad nauseam l’affirmation « les élus de l’opposition ne proposent rien, ne participent à rien et ne connaissent pas leurs dossiers ».
A moins qu’effrayé par le propos du sénateur et à l’évocation du sort funeste qui fut celui d’Athènes, le premier magistrat de la cité ne préfère s’inspirer de Sparte et museler toute opinion différente de la sienne. Nous sommes convaincus pour notre part que la participation citoyenne et une véritable délibération municipale permettront de répondre à la crise démocratique que nous traversons.
Nous vous souhaitons un bel été.
Les élus de la Vague mandréenne : Pierre Calmet, Denis Clave, Philippe Dézéraud, Jean-Ronan Le Pen, Nolwenn Montagny - https://lavague.info/
Décidément, le maire est incorrigible. Il ne peut pas s’empêcher de distiller ses petites vacheries dans chacun de ses propos, écrits ou oraux, que ce soit dans ses soi-disant « droits de réponse » ou dans sa tribune de la majorité. Ainsi les élus de la minorité seraient-ils plus ou moins assidus aux travaux des commissions ? C’est sûr qu’il est plus facile de relever l’absence de l’unique représentant de La Vague que celle des nombreux majoritaires, le trompe l’œil est un art. Les élus de la Vague n’auraient jamais rien proposé d’autre que de planter des salades sur le parking du PEM ou de transformer l’ancienne gendarmerie maritime en maison intergénérationnelle ?
La mémoire est d’une sélectivité rare : la création d’une maison de santé n’est-elle pas une proposition portée par la Vague, projet dont un récent article de Var Matin sur la situation médicale a confirmé la pertinence et qui est désormais portée par une association mandréenne incluant les patients qui, eux, voient bien l’importance du sujet ?
La Vague n’a-t-elle pas proposé fin 2020 de créer un conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance, qualifié alors par le maire de comité Théodule en conseil municipal, avant que la loi ne l’impose en mai 2021 et que le maire n’en annonce la création en mars 2022 ? La Vague n’a-elle pas proposé la création d’un conseil municipal des jeunes ? La Vague n’avait-elle pas non plus proposé en décembre 2020 d’augmenter les effectifs de la police municipale afin d’améliorer la sécurité des mandréens et d’en afficher une dimension plus humaine que la floraison de caméras, dont l’efficacité est sérieusement mise en cause par une récente étude de la gendarmerie nationale ? Proposition qui avait été vertement repoussée en conseil municipal mais que le maire a opportunément repris à son compte en créant en 2022 une brigade de nuit. C’est tout dira-t-il ?
Les autres propositions de la Vague sont connues et constantes, il faut arrêter d’artificialiser les espaces naturels et agricoles de Saint Mandrier en se retranchant derrière le PLU ou la critique de la loi SRU (un autre récent article de Var Matin a révélé l’attitude méprisante d’une large majorité de maires varois et de TPM concernés). Alors oui, c’est vrai nous le revendiquons, c’est peut-être symbolique mais il est possible de remplacer le bitume d’un parking par des jardins cultivés, la renaturalisation du parking de la Coudoulière montre bien que le bitume n’est pas éternel… Certes, l’ancienne gendarmerie maritime et le parking du PEM sont la propriété du Ministère des Armées mais combien d’emprises militaires ont fait l’objet de cessions ou de conventions d’utilisation avec des collectivités territoriales ? Ce qui est sûr c’est que si on ne demande pas et que l’on ne présente pas de projet de reconversion de sites, il ne se passera rien. Mais le Maire préfère continuer à délivrer des permis de construire, ou « omettre » de les refuser dans des zones boisées classées, pour des nouvelles constructions comme si nous étions toujours au XXe siècle et que les enjeux environnementaux et de sécurité alimentaire n’étaient pas des défis cruciaux pour notre avenir. Nous continuerons pour notre part à porter ces sujets et à faire des propositions, même si l’équipe municipale fait mine de ne pas les entendre.
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Le contexte international a balayé de nombreux sujets nationaux que même les échéances électorales n’ont pas réussi à dynamiser. Et pourtant il faut bien en parler, d’autant plus que Saint Mandrier n’y a pas échappé. Non seulement la taxe foncière sur les propriétés bâties va, comme dans beaucoup d’autres communes, notablement augmenter mais la municipalité a également sacrifié à la mode du recours à un cabinet conseil pour « l’accompagner » dans l’évaluation de la préparation de l’avenir budgétaire. Il y a là quelque chose de foncièrement choquant. En effet, que l’on soit au plus haut niveau de l’Etat ou à celui d’une commune, les électeurs ont entendu confier démocratiquement à des élus le soin de déterminer et d’endosser la responsabilité des choix et de la gestion des affaires. En dehors des sujets éminemment techniques et spécialisés, le citoyen ne peut pas accepter, alors même qu’il existe de nombreux organismes publics de conseil et de contrôle, que les élus s’en remettent à des officines privées pour déterminer, notamment, le budget qui est un des actes majeurs de leur mandat. Il n’est pas acceptable que des élus ne soient plus en mesure d’assumer leurs propres choix budgétaires et, encore plus, affichent une telle défiance à l’égard des agents publics qui oeuvrent au quotidien, et sous leur responsabilité, pour le bien commun. A Paris le nombre d’énarques ne serait-il plus suffisant et à Saint Mandrier un administrateur général territorial n’aurait pas la compétence pour se livrer à la prospective budgétaire d’une commune de 6 000 habitants ?
Il est vrai que ce dernier n’aurait pas eu la possibilité d’écrire comme l’a fait le cabinet KPMG que « Les résultats de la prospective au fil de l’eau témoignent d’une fragilité structurelle des finances de la commune : ses marges financières apparaissent trop fragiles à compter de 2022 pour pouvoir absorber l’effort d’investissement moyen du précédent mandat » alors même qu’en février 2020 le maire vantait sa gestion financière exemplaire et sa capacité à avoir su préserver la capacité d’investissement. Evidemment en février 2020 la crise de la Covid-19 et les augmentations de l’énergie et des charges de personnel n’étaient pas encore appréhendables mais le programme d’investissement est depuis demeuré le même. Or si la taxe foncière va augmenter d’au moins 10% (sans compter l’augmentation également votée de la part de taxe foncière de TPM) pour l’ensemble des propriétaires (petits et plus fortunés) de maison, d’appartement ou encore de garage ou de commerce, et que le recours à l’emprunt est annoncé pour les années suivantes c’est aussi, et surtout, pour financer les promesses passées et les subventions non obtenues. Pour paraphraser le maire, n’y aurait-il pas eu mensonges ?
Il est clair que l’augmentation de la TF affecte les communes de toutes les tendances politiques. Il est cependant étonnant que Saint Mandrier n’ait pas utilisé sa spécificité rare de commune partagée, presque à parts égales, entre résidences principales et secondaires.
Où est la cohérence de la politique de logement menée par la mairie, qui justifie la construction de complexes immobiliers surdimensionnés au détriment des espaces naturels et agricoles par un besoin de loger les familles mandréennes, tout en ne faisant rien pour lutter contre la surreprésentation des résidences secondaires dans le parc immobilier, qui souvent sont inoccupées ou se retrouvent sur des plateformes de locations comme Airbnb…
Si avant octobre 2021, la hausse des coûts de l’énergie, du personnel et des denrées alimentaires étant déjà connue, il avait été décidé de porter la majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires à 60% au lieu des 20% actuels, plus de la moitié du chemin sur les 600 000 euros à trouver aurait été parcouru. Cela aurait permis de contenir la hausse de la taxe foncière des propriétaires mandréens.
C’est pourquoi, les élus de la Vague mandréenne ont voté contre l’augmentation de 5 points de la taxe foncière lors du vote du budget de la commune.
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Lorsque vous lirez ce mot nous serons à la veille du premier scrutin d’une série potentielle de quatre (Election présidentielle les 10 et 24 avril et Elections législatives les 12 et 19 juin). Ces rendez-vous sont essentiels pour la vigueur de notre démocratie, de nos institutions et la vie de la Nation. Aussi nous n’avons pas d’autre chose à écrire ce mois-ci que de vous inviter, de vous encourager ou de vous inciter à vous déplacer et à exprimer vos choix. Des choix qui vous sont propres, déterminés, en vos âme et conscience, pour le candidat ou la candidate qui porte le mieux vos aspirations et vos valeurs. Et si aucun ne trouve grâce à vos yeux, exprimez quand-même dans les urnes votre désillusion mais ne renoncez pas pour autant à exercer ce droit pour lequel beaucoup se sont battus et dont beaucoup trop dans le monde sont encore privés. Chaque vote a un sens et une portée.
La Vague Mandréenne est un mouvement citoyen dont la seule ambition est de contribuer à l’amélioration de la qualité de vie du village, nous ne soutenons donc aucun parti et candidat même si nous avons chacun nos propres convictions. C’est ce qui fait la richesse de cette démarche car nous nous élevons contre la confiscation du pouvoir et des décisions par des professionnels de la politique. Personnes dont le souci de la préservation de l’intérêt public et collectif, quand il existe, passe après la satisfaction de leurs intérêts personnels et de leur ego, au prix de basses manœuvres et du dénigrement permanent de ceux qui osent se mettre en travers de leur chemin.
Nous n’élisons pas un président « baril de lessive », nous ne votons pas pour celui qui a le plus beau sourire, qui serre le plus de mains ou qui a un regard langoureux. Nous votons pour désigner celui ou celle qui aura la responsabilité d’assurer le fonctionnement régulier des pouvoirs publics, la continuité de l'État, de garantir l'indépendance nationale et l'intégrité du territoire. Et au-delà des termes de la Constitution, nous votons pour celui ou celle qui nous paraît le mieux à même de préparer l’avenir et d’anticiper les défis futurs, environnementaux et sociétaux.
Alors que les démocraties, certes imparfaites, de notre pays et de nos voisins européens sont attaquées par des autocrates qui, jusqu’à la guerre, souhaitent imposer leur modèle de gouvernement fondé sur le pouvoir autoritaire d’un seul et la corruption d’une oligarchie au détriment du peuple, notre devoir est de défendre l’Etat de droit, le pluralisme et l’égalité politique, l’égalité des droits et la garantie des libertés fondamentales, seules garantes de l’intérêt général et du respect de la volonté générale.
Nous avons le devoir de défendre ces principes en solidarité avec les ukrainiens qui paient le prix fort d’avoir fait le choix de vivre en démocratie.
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Les « mots de l’opposition » sont-ils pertinents ou dérangeants à ce point que l’équipe municipale dirigeante, donc le maire, estime nécessaire et indispensable d’ajouter en regard une « Tribune de la MAJORITE ». Evidemment ce n’est pas contraire à la loi mais, de la loi, il y a l’esprit et il y a la règle comme l’énonça Montesquieu. Or il faut bien en convenir, de l’éditorial à la dernière page, l’équipe municipale ne manque pas d’opportunité pour présenter son action et, au passage, distiller son acrimonie à l’égard des élus de la Vague mandréenne. C’est malheureusement de bonne guerre même si ce n’est absolument pas notre manière de voir les choses.
La lectrice et le lecteur assidus auront cependant remarqué que, en dépit d’affirmations péremptoires lancées lors de conseils municipaux, le maire a, comme le demandaient les élus de la Vague, enfin cessé d’exercer dans le même numéro et de manière systématique ce qu’il qualifie, à tort au regard de la loi sur la presse, de « droit de réponse ». Pour autant, même en attendant le numéro suivant, dès lors qu’il n’y a pas de mise en cause personnelle, il n’y a pas de droit de réponse qui tienne. Encore un effort Monsieur le Maire, vous avez pratiquement compris la loi qui garantit le pluralisme d’opinion, fondement de notre démocratie, même si vous préféreriez museler toute opinion contraire à la vôtre !
Mais au fond, à quoi sert vraiment ce mot de l’opposition ? Avancer qu’il est prévu par la loi n’est pas une justification suffisante si sa seule utilité est de servir de défouloir à la vindicte du maire, lequel, de ce point de vue, ne varie guère dans ses reproches qui généralement partent de l’incompétence et l’irresponsabilité pour arriver aux mensonges.
Le dernier exemple étant justement ce qu’il intitule « droit de réponse » dans le numéro de février par lequel, et au sujet de l’avenir des soins médicaux dans la presqu’île, il prétend dénoncer notre manque de sérieux, notre agitation et notre volonté de faire pression dans une perspective de basse politique afin de créer une maison de santé. Si la santé des Mandréens est vraiment sa préoccupation, alors il ferait bien d’être aussi avisé que nombre de ses collègues de communes voisines et de toutes tendances politiques confondues face aux perspectives qui, malheureusement, se dessinent dans un avenir très proche. L’association de soutien à la maison de santé n’a pas besoin de l’autorisation de la municipalité pour exister et le projet peut très bien avancer sans elle mais son soutien serait, comme dans beaucoup d’autres communes, un atout considérable. En bref tout laisse croire que le maire est opposé à cette idée mais, comme il ne faut jamais insulter l’avenir, au contraire de ses opposants, il réussit quand même le tour de force de proposer son aide, au cas où…
Encore un effort Monsieur le Maire, vous allez peut-être admettre un jour que l’opposition n’a pas que des mauvaises idées !
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Monsieur Vincent les a vus…ou pas !
Pendant la campagne municipale et depuis le début de la mandature, Gilles Vincent cherche à discréditer les membres, soutiens et électeurs de la Vague mandréenne sans aucun sens de la courtoisie républicaine. C’est encore le cas dans un article du mandréen de Janvier où il sonne la charge contre les « bobos écolos et leur stratégie municipale ». Élever le niveau du débat ne fait apparemment pas partie des bonnes résolutions du Maire pour l’année 2022, et nous le déplorons. Les mandréennes et mandréens qu’ils soient ou non électeurs de la Vague mandréenne méritent mieux que ces invectives incessantes.
Qu’il ne soit pas d’accord avec les arguments défendus par les conseillers municipaux d’opposition, c’est son droit. Mais à quoi cela lui sert-il d’ajouter une insulte à chaque fois qu’il les nomme ?
Dans l’essai collectif « Les bobos n’existent pas »*, des sociologues ont démontré que ce mot devenu une insulte ne regroupe en fait aucune réalité. C’est une catégorie sociale qui n’existe pas mais qui permet à ceux qui l’utilisent de nier la complexité d’un débat en décrédibilisant ceux qui ne sont pas d’accords avec eux. Ils fantasment l’existence d’ « envahisseurs » culturels qui chercheraient à attaquer les valeurs traditionnelles portées par le « vrai peuple », notion tout aussi fantasmée.
Il suffit de regarder en détail les listes présentées par Union pour Saint Mandrier et La Vague mandréenne et leur programme pour se rendre compte qu’aucune ne peut se revendiquer plus que l’autre du « vrai peuple ».
Accolé à « bobos » le terme « écolos » tendrait à faire croire que les préoccupations écologiques ne seraient qu’une lubie de l’élite. Effectivement, la qualité de notre environnement est une préoccupation importante de la Vague mandréenne mais elle n’a rien d’élitiste puisqu’il n’est plus à démontrer que la santé des hommes dépend de la santé de leur environnement et que les populations les plus touchées par les différentes pollutions et par les effets du changement climatique sont les plus fragiles.
Et puisque l’insulte ne lui suffit pas, Monsieur Vincent affirme contre la réalité que le « chef de file des bobos-écolos » est absent du village depuis deux mois alors que celui-ci a pu notamment, tout en étant soi-disant absent, participer à une réunion publique sur la réhabilitation de la propriété Fliche, organiser une réunion-débat sur la création d’une Maison de Santé à Saint Mandrier, participer à une formation des élus ainsi qu’à un conseil municipal…
Puisqu’il vaut mieux en rire, nous vous conseillons de revoir le sketch des Inconnus où l’homonyme de Monsieur le Maire voyait également des envahisseurs partout https://dai.ly/xm1vi.
Prenez bien soin de vous
Les élus de la vague mandréenne : Pierre Calmet, Denis Clave, Philippe Dézéraud, Jean-Ronan Le Pen, Nolwenn Montagny - https://lavague.info/
* « Les bobos n’existent pas », Jean-Yves Authier, Sylvie Tissot, Anaïs Collet, Colin Giraud, Jean Rivière - Presses universitaires de Lyon
Au moment d’écrire ce mot nous sommes toujours et encore suspendus à l’évolution du virus et de ses variants et des mesures pour faire face à cette cinquième vague.
Il nous faut cependant conserver l’espoir et faire preuve de résilience et d’enthousiasme pour aborder cette nouvelle année. Cela s’exprime avant toute chose au travers des vœux que nous formulons à l’adresse de toutes les mandréennes et tous les mandréens. Nous leur souhaitons de connaître une belle année 2022.
Nouvelle année qui sera marquée par des échéances électorales importantes, majeures même, pour la conduite du pays. Il est important et essentiel que chacune et chacun participe à ces scrutins et expriment leurs choix démocratiques. Nul doute que la campagne sera notamment marquée par le poids des thèmes de la crise économique et sociale, de la sécurité et de l’immigration. Il importe cependant de ne pas perdre de vue les priorités en matière de santé publique et d’environnement et les conséquences qui découlent des renoncements et des choix budgétaires effectués.
C’est justement sur ces enjeux de santé, et au niveau des préoccupations immédiates des mandréens, que nous avons porté nos efforts en fin d’année dernière en organisant une réunion publique sur le projet de création d’une maison de santé sur notre commune, dans le prolongement de notre proposition plusieurs fois affichée depuis la campagne municipale.
Partant du constat de la situation actuelle sur Saint Mandrier où 5 médecins sur 6 ont plus de 60 ans et alors que 2 vont bientôt partir à la retraite et que les kinésithérapeutes, entre autres et de manière non exclusive, sont débordés, … le docteur Guida, enfant de Saint Mandrier, a décrit les perspectives inquiétantes du déclin inexorable de l’offre de santé sur la presqu’île rapprochée au vieillissement d’une population dont la demande de soins est croissante. Pour présenter le concept et l’intérêt d’une maison de santé la réunion a été animée par les interventions et explications du docteur Wilfrid Guardigli, élu de l’Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) chargé de la coordination des soins sur le territoire et du docteur Gabriel Kulling médecin de santé publique à l'URPS, pour l'aide logistique aux projets de maison de santé. Ils ont ainsi présenté les avantages que représente une maison de santé pour une commune, l’apport de la possibilité du partage immédiat des informations entre les praticiens, les effets de la mutualisation des moyens et l’amélioration du suivi des patients avec, en toile de fond, une attractivité bien meilleure pour les jeunes médecins en recherche d’implantation. Propos qui ont trouvé un relais avec de jeunes médecins et professionnels de santé présents qui ont fait part de leurs récentes expériences et de leurs aspirations qui ne sont plus, dans un monde qui a évolué, les mêmes que celles de leurs prédécesseurs.
C’est pour faire avancer et soutenir ce projet d’avenir pour la santé à Saint Mandrier que nous avons lancé la création d’une association ouverte à tous, regroupant des professionnels de santé et des mandréens. Si vous aussi, vous souhaitez participer ou soutenir ce projet, vous pouvez vous inscrire en envoyant un courriel à
La santé est une préoccupation majeure, elle exige des moyens et des engagements mais elle impose aussi de veiller et de préserver notre environnement, à cela nous continuerons d’être attentifs en 2022.
La définition de « village » dans le Larousse indique « Groupement d’habitations permanentes, dont la majeure partie de la population est engagée dans le secteur agricole ». C’est certainement une définition qui date d’avant le XXe siècle qui a vu l’exode rural, l’industrialisation puis l’avènement des services bouleverser le mode de vie des zones rurales françaises. Elle indique néanmoins que la raison d’être d’un village réside notamment dans sa capacité à produire les denrées qui permettent à sa population de se nourrir.
Il semblerait que la majorité municipale fasse tout son possible pour ne garder que la première partie de la définition du Larousse et que Saint Mandrier ne soit bientôt plus qu’un groupement d’habitations permanentes (voire temporaires pour la moitié). En effet, alors que les 136 logements des « Terrasses de la Mer » et « Les Voiles » en bord de mer ne sont pas encore achevés, que les tronçonneuses et les pelleteuses sont à l’œuvre pour bétonner une zone naturelle et construire les 257 logements du « Parc de la Presqu’île », comment justifier que le démontage des serres Garrone sur une des dernières zones agricoles de Pin Rolland ait débuté. Ces 3 hectares de terres agricoles ont été déclassés dans le PLU de 2017 pour les mettre en réserve foncière mais il semblerait que la municipalité souhaite accélérer leur bétonnisation.
Alors qu’un grand nombre de villages et de villes cherchent à reconquérir leurs terres agricoles afin de répondre à la demande croissante de leurs habitants pour une offre de produits locaux, la majorité municipale de Saint Mandrier reste sourde à cette demande d’intérêt général et poursuit sa politique anachronique de multiplication des projets immobiliers démesurés répondant uniquement à des intérêts particuliers. Car à qui profite cette politique ? Aux propriétaires de ces terrains agricoles qui ont vu la valeur de leur bien exploser grâce à la décision de la mairie de rendre le terrain constructible : l’hectare de terre agricole sur le littoral varois est valorisé environ 50 000 euros, l’hectare de terrain constructible à proximité de Saint Mandrier à 5 millions d’euros… Mais également au promoteur immobilier qui valorisera ce terrain et aux quelques familles qui auront les moyens d’acheter ces logements. Et ce n’est pas le besoin de logement sociaux qui puisse justifier cette politique dans un village où 50% des logements sont des résidences secondaires et où près de 180 sont vacants.
D’autres municipalités de notre région ont choisi à l’inverse de valoriser leur patrimoine agricole au bénéfice de la population. C’est le cas notamment de la commune de Mouans Sartoux dans les Alpes Maritimes qui a monté une régie agricole pour mettre en culture 4 hectares de terres agricoles permettant de fournir les 3 cantines scolaires municipales avec 100% de fruits et légumes bios et locaux.
Alors que nous défendons depuis plusieurs années la sauvegarde de ces terres agricoles pour permettre à tous les mandréens de profiter de cette terre fertile, la seule réponse que nous fait le Maire sur ce sujet est que « l’ancien agriculteur nous a dit que les terres n’étaient pas bonnes ». On comprend bien l’intérêt dudit ancien agriculteur-propriétaire mais n’importe quel agronome aurait pu confirmer au Maire qu’il n’y a pas de terre agricole que l’on ne puisse cultiver en lui apportant les nutriments nécessaires. En revanche, une fois le terrain bétonné, c’est certain qu’il ne sera plus «bon» pour y faire pousser des légumes pour nos enfants et petits-enfants !
Les élus de la Vague Mandéenne : Pierre Calmet, Denis Clave, Philippe Dézéraud, Jean-Ronan Le Pen, Nolwenn Montagny - https://lavague.info/
« Quand le bâtiment va, tout va ». Cette formule datant du XIXème siècle attribuée à Martin Nadaud, qui fut entre autres maçon et député, est le fondement des projets municipaux de Saint Mandrier depuis 25 ans. Derniers témoignages, les cubes de béton qui ornent l’entrée côté rade de la commune. Ils seront bientôt rejoints par leurs frères : dix nouveaux bâtiments vont sortir de terre de l’autre côté de la route maintenant que le terrain a été « défriché ». Et ce n’est pas fini car la famille va s’agrandir à grande vitesse ! Il y a d’autres projets en réserve, l’urbanisation des serres Garonne, de la propriété Fliche, des terrains Ardissonne, etc...
Alors, la qualité de vie à Saint Mandrier ira-t-elle de mieux en mieux avec la multiplication des constructions ? En ce qui concerne la biodiversité de la presqu’ile, comme l’aurait dit Bourvil, "Maintenant elle va marcher beaucoup moins bien, forcément" ! L’artificialisation des sols est la cause principale de la perte de biodiversité, en même temps qu’elle accentue les risques d’inondations (justement dans deux secteurs particulièrement concernés) et contribue, par effets cumulatifs, au réchauffement climatique. Or le réchauffement climatique et la montée des eaux sont d’ores et déjà une réalité.
Saint Mandrier retrouvera certainement son insularité dans un siècle mais en attendant notre presqu’île perd de son charme par le béton qui remplace les arbres et la densification qui donne déjà l’été à la circulation et au stationnement un caractère infernal, que l’on ne sait pas aborder autrement que par la multiplication des caméras et la répression…. Il sera expliqué qu’entre la loi climat et résilience, adoptée en août dernier, la loi SRU, qui impose un quota de logements sociaux, et la loi ELAN il y a tout et son contraire. Pourtant, le béton n’est pas une fatalité, c’est un choix délibéré, tout comme le fait pour un parking d’être en secteur militaire. L’état de militaire peut cesser un jour, comme c’est le cas pour nombre d’emprises, comme par exemple, le fort de Balaguier. Le bitume s’enlève facilement et les techniques de dépollution sont aujourd’hui maîtrisées. Il faut arrêter avec la mauvaise foi.
Mauvaise foi justement dans l’évocation dans le Mandréen d’octobre d’une prétendue ignorance de la commémoration de la libération du village en août pour laquelle l’ensemble des rangs du conseil municipal étaient plutôt clairsemés, et pas uniquement du fait des élus de la Vague Mandréenne. Et comment interpréter l’annulation de la bouillabaisse municipale prévue le 5 août dans un format réduit aux institutionnels de la commune et annulée, sous couvert du contexte sanitaire, après que des conseillers municipaux de la Vague aient confirmé leur présence. Par contre, la crise sanitaire n’a pas pesé, et fort heureusement, sur toutes les manifestations organisées cet été. Quand on lit les propos tenus dans le Mandréen ou sur Facebook, on peut douter que notre présence soit vraiment souhaitée….
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