Les « mots de l’opposition » sont-ils pertinents ou dérangeants à ce point que l’équipe municipale dirigeante, donc le maire, estime nécessaire et indispensable d’ajouter en regard une « Tribune de la MAJORITE ». Evidemment ce n’est pas contraire à la loi mais, de la loi, il y a l’esprit et il y a la règle comme l’énonça Montesquieu. Or il faut bien en convenir, de l’éditorial à la dernière page, l’équipe municipale ne manque pas d’opportunité pour présenter son action et, au passage, distiller son acrimonie à l’égard des élus de la Vague mandréenne. C’est malheureusement de bonne guerre même si ce n’est absolument pas notre manière de voir les choses.
La lectrice et le lecteur assidus auront cependant remarqué que, en dépit d’affirmations péremptoires lancées lors de conseils municipaux, le maire a, comme le demandaient les élus de la Vague, enfin cessé d’exercer dans le même numéro et de manière systématique ce qu’il qualifie, à tort au regard de la loi sur la presse, de « droit de réponse ». Pour autant, même en attendant le numéro suivant, dès lors qu’il n’y a pas de mise en cause personnelle, il n’y a pas de droit de réponse qui tienne. Encore un effort Monsieur le Maire, vous avez pratiquement compris la loi qui garantit le pluralisme d’opinion, fondement de notre démocratie, même si vous préféreriez museler toute opinion contraire à la vôtre !
Mais au fond, à quoi sert vraiment ce mot de l’opposition ? Avancer qu’il est prévu par la loi n’est pas une justification suffisante si sa seule utilité est de servir de défouloir à la vindicte du maire, lequel, de ce point de vue, ne varie guère dans ses reproches qui généralement partent de l’incompétence et l’irresponsabilité pour arriver aux mensonges.
Le dernier exemple étant justement ce qu’il intitule « droit de réponse » dans le numéro de février par lequel, et au sujet de l’avenir des soins médicaux dans la presqu’île, il prétend dénoncer notre manque de sérieux, notre agitation et notre volonté de faire pression dans une perspective de basse politique afin de créer une maison de santé. Si la santé des Mandréens est vraiment sa préoccupation, alors il ferait bien d’être aussi avisé que nombre de ses collègues de communes voisines et de toutes tendances politiques confondues face aux perspectives qui, malheureusement, se dessinent dans un avenir très proche. L’association de soutien à la maison de santé n’a pas besoin de l’autorisation de la municipalité pour exister et le projet peut très bien avancer sans elle mais son soutien serait, comme dans beaucoup d’autres communes, un atout considérable. En bref tout laisse croire que le maire est opposé à cette idée mais, comme il ne faut jamais insulter l’avenir, au contraire de ses opposants, il réussit quand même le tour de force de proposer son aide, au cas où…
Encore un effort Monsieur le Maire, vous allez peut-être admettre un jour que l’opposition n’a pas que des mauvaises idées !
Les élus de la Vague mandréenne : Pierre Calmet, Denis Clave, Philippe Dézéraud, Jean-Ronan Le Pen, Nolwenn Montagny - https://lavague.info/