Monsieur le maire ne manque pas d’humour, ou plutôt il est un merveilleux acrobate toujours capable d’essayer de retomber sur ses jambes. Sans jamais manquer, bien sûr, et surtout, d’égratigner si ce n’est d’écorcher voire de lapider ses opposants. C’est sa marque de fabrique depuis plus de 28 ans et il ne va pas changer, ses contradicteurs sont tous des ânes et des menteurs ( nous avons conservé tous les écrits et les enregistrements).

Pourtant ne serait il pas un peu comme eux ? Nous pouvons légitimement nous poser la question quand, après avoir écrit dans le Mandréen de septembre que « seuls les élus de l’opposition n’ont pas compris » qu’il fallait accepter de signer un contrat de mixité sociale avec le préfet, le maire annonce dans son édito du Mandréen d’octobre que « des sujets et des projets importants nous attendent, comme le contrat de mixité sociale… ». C’est donc que le contrat n’existe pas encore et que nous avions raison de nous étonner de l’autoriser à signer un document vide de toute indication autre que son nom et celui du préfet.

Nous pouvons encore nous poser la question quand, dans le même édito, il annonce la bonne nouvelle de l’analyse financière du comptable public faisant état de la bonne santé budgétaire de la commune. C’est exactement l’argument que nous lui avons opposé pour contester l’augmentation du taux de la taxe foncière en 2022 et réclamé une baisse de ce taux en 2023. En attendant les Mandréens auront contribué avec leurs économies à satisfaire le bilan d’autoglorification du maire.

Il n’est pas mal non plus quand, dans sa petite tribune pour justifier sa décision de retirer le permis de construire de Fliche Bergis, il ose prétendre qu’en plus des épisodes juridiques « les attaques incessantes de l’opposition et son refus de voter les budget dédiés à ces opérations »  mettent à mal la poursuite du projet. Se serait-il pris pour le président Biden empêtré dans un potentiel « shutdown » ? Soyons sérieux, avec ou sans les 5 votes des conseillers de la Vague Mandréenne le projet n’ira ni plus ni moins vite. La vraie démocratie ce sera lorsque les conseillers de sa liste feront enfin preuve de clairvoyance, et de courage, en osant contester ses dictats.

De même, son droit de réponse dans le Mandréen d’octobre au mot de l’opposition de septembre, vient confirmer qu’il n’a aucun sens du second degré. En effet « passer des heures à discourir » était une litote pour illustrer le décalage entre le temps passé sur les dossiers qui n’est pas toujours en rapport avec leur importance respective. En même temps il vient, en donnant les durées des deux séances de juillet (33 et 30 minutes), confirmer nos récriminations sur le fait que le conseil municipal n’est vraiment pas un lieu de débats et d’échanges.

Enfin, dans le même droit de réponse, il avance attendre la constitution d’une SISA pour finaliser le projet de maison de santé, ce que l’opposition ignorerait. C’est gentil, mais le maire ignore que la SISA n’est pas un préalable à l’élaboration d’un projet de MSP qui peut très bien s’engager avec une association loi de 1901 de professionnels de santé (qui existe avec l’association 3SM2022) . Une SISA, qui est néanmoins en cours de constitution, étant spécifique aux modalités de fonctionnement interne de la MSP et est indispensable pour percevoir des subventions et rémunérer les membres de la SISA de leurs activités collectives. Avant de récolter il faudrait peut-être semer, le maire qui se prétend agriculteur, maraicher, vigneron et bien d’autres choses encore devrait le savoir…