Le “Mandréen” ou la voix unique d’une majorité omniprésente ? 

 Nous avions rêvé d’un journal municipal renouvelé, respectueux de toutes et tous, ouvert aux contributions de l’ensemble des élues et élus, majorité comme opposition. Ce rêve, nous le partageons encore avec nombre d’entre vous. Mais force est de constater qu’à ce jour, le “Mandréen” reste l’organe de communication exclusif du maire et de sa majorité. 

 Qu’un journal municipal comporte un éditorial, quelques articles informatifs, soit. Mais que l’on y retrouve une “tribune de la majorité” au style reconnaissable entre tous, suivie d’un “droit de réponse” mensuel utilisé comme tribune d’attaque, sous couvert d’un intitulé juridiquement approximatif, voilà qui dépasse largement les limites du pluralisme républicain. 

 Quand la tribune devient un instrument d’attaque personnelle 

 Dans la tribune de novembre 2024, le maire nous accuse explicitement d’avoir “la volonté de mentir” en laissant croire que son équipe ignorerait les lois sur le rechargement en sable des plages. Or, le tribunal administratif de Marseille lui a donné tord, en annulant ce 15 mai l’arrêté préfectoral dispensant la Métropole TPM d’étude d’impact environnemental. Qui ment, en définitive ?

 Mais le plus troublant reste la tentative de discrédit du jugement lui-même. Le maire, refusant toute remise en question, laisse entendre que les magistrats seraient influencés par un “courant de pensée néfaste”. Un glissement inquiétant vers la remise en cause de l’indépendance de la justice. 

 Pour une communication publique digne de ses citoyens 

 Nous voulons en finir avec les attaques personnelles, les procès d’intention et les instrumentalisations. Nous croyons en une information municipale équilibrée, respectueuse et pluraliste. 

 Nous aspirons à un journal où :

  • l’opposition s’exprime dans le cadre de la loi, sans subir les foudres du directeur de la publication, 
  • les adjointes et adjoints présentent leur action au service de la commune, 
  • le maire ne s’impose pas comme voix unique, en instrumentalisant la communication publique à des fins partisanes.

 Et puisque cela n’existe pas encore, nous le ferons, avec vous, autrement, dans le respect de toutes les sensibilités.