Pouvons nous encore écrire que le ciel est bleu à Saint-Mandrier sans que l’on vienne nous répondre « pas toujours » ? Pouvons nous avancer qu’il y a 6 100 habitants sans que l’on nous explique que nous ne savons pas compter et que, selon le jour, voire l’heure, il faut y ajouter ou y retrancher les marins ? Pouvons nous encore prétendre qu’entre 2020 et 1990 il n’y a finalement qu’une seule résidence secondaire de plus sans être invités à revoir nos dossiers ? Pouvons nous prétendre que sous les pavés, en bitume, il y a, sinon la plage, du moins de la terre pour y faire pousser des légumes sans se faire traiter de bobos écolos illuminés ou de chantres de l’écologie punitive ? Pouvons nous nous exprimer sur ce qui nous paraît important pour la vie locale sans faire l’objet de moults attaques et quolibets ? Pouvons nous être présents à des réunions de commissions qui ne sont pas organisées ?

Difficile de le croire à la lecture du Mandréen de février qui est une belle illustration de la phobie du maire à l’égard de la Vague Mandréenne et de ses élus ou à l’écoute des vœux du maire aux associations et aux commerçants. Mais, les Mandréennes et les Mandréens ne sont-ils pas lassés de cette situation ? Ont-ils besoin qu’on leur inflige, mois après mois, ces propos violents et insultants tout simplement parce que certains osent proposer une autre solution ou une voie différente de celle adoptée par la municipalité ?

Quel dommage de transformer le Mandréen en tribunes vindicatives permanentes qui ne sont même plus des droits de réponse ! Si tant est qu’il faille répondre à tout, comme le fait la dernière expression de la liste majoritaire qui, pour commenter et discréditer notre dernier bulletin d’information, oscille en permanence entre le « je » et le « nous », ne laissant aucun doute sur la réalité du rédacteur. Tout ne doit-il être que prétexte à règlements de compte, à « lavage » de linge sale comme cela est parfois annoncé en fin de conseil municipal.

Nous aurions peut-être dû prendre une photo des participants à la réunion publique que nous avions organisée le 23 janvier. Cela aurait permis de montrer qu’ils sont loin de l’image d’écolos bobos voire d’écolos terroristes ou de zadistes qu’ il est insidieusement tenté de leur accoler.

Ce n’est pas l’idée que nous nous faisons de la démocratie et de la participation citoyenne. Non, tous les coups ne sont pas permis et il est temps de se poser la question du désintérêt des citoyens pour les élections et des taux d’abstention records à chacun des scrutins. Bientôt se profile une élection importante, majeure même, celle des élections au Parlement européen. Il est important que chacun apporte son bulletin dans l’urne afin que demain l’Europe ne devienne pas comme Saint Mandrier une démocrature.