Décidément le maire ne recule devant aucune extravagance. Il fallait quand même oser écrire comme il vient de le faire dans le dernier Mandréen que « les élus de l’opposition font du prosélytisme et que c’est ce qui est le plus amoral en politique ». Rien que cela ! Manière détournée une nouvelle fois de les injurier, tout en prenant soin de préciser « politique », car derrière l’amoralité humaine on entend le plus souvent évoquer un comportement quasi animal, dénué d’empathie envers les autres humains et ne manifestant ni culpabilité ni remords. A moins que ce ne soit le psychopathe atteint du trouble de la personnalité antisociale. Déjà qu’il ne cesse de comparer nos éducations, voila maintenant que nous serions devenus des individus dépourvus de moralité voire des êtres asociaux. Quant au prosélytisme est-ce encore une fois une façon de nous traiter, l’air de rien, d’ayatollah ? Car, au sens premier, tout mouvement, politique, religieux, sportif ou culturel fait du prosélytisme et cela n’a strictement rien de péjoratif. Il fallait vraiment oser avancer cela mais de la part du spécialiste auto-proclamé des coups tordus rien ne nous étonne plus.

Et tout cela pourquoi ? Pour illustrer un éditorial sur les logements sociaux qui ne brille pas par sa limpidité et qui perd le lecteur alors qu’il n’y a qu’une seule loi en vigueur, avec un seul pourcentage mais des étalements d’application. Un article qui sert, encore une fois, à prétendre que « ce n’est pas moi le bétonneur,  ce n’est pas ma faute, le responsable c’est la ministre, c’est l’Etat». Encore pire une ministre écologiste, mieux écolo, dont nous serions les prosélytes au travers de nos élucubrations. Elucubrations qui devraient nous valoir de nous faire traiter prochainement de chevelus, ce qui rime bien avec écolos, et de piètres penseurs, ce qu’il ne manque jamais une occasion de faire.

On se demande bien comment il a pu faire pour assister le 3 mars à l’inauguration  au domaine de Fabrégas à La Seyne des totems « Auberge ‘In » de l’artiste Lucas Irad, œuvre que ne renieraient pas les écolos bobos de La Vague, avec cet « hôtel à insectes revisité et doté d’une fonction de récupération d’eau ». Mais l’art ne se discute pas, du moins en principe et sauf à Saint-Mandrier où les artistes proches de La Vague sont ostracisés et dont les œuvres ne sont pas jugées suffisamment dignes et prestigieuses pour y être exposées dans les galeries de la cité. Heureusement qu’il y a Procida pour les accueillir.