Dans Le Mandréen d'octobre, Monsieur le Maire publie une réponse à notre « libre expression » concernant notre opposition à poursuivre des projets immobiliers hors normes au Pin Rolland. Nous rappelons tout d’abord que cette mauvaise habitude est contraire à la lettre et à l'esprit de la loi, qui interdit à un Maire de publier un « droit de réponse » dans le même numéro d'un bulletin municipal, afin de permettre une expression démocratique équilibrée.
Nous passerons rapidement sur les propos totalement déplacés de Gilles Vincent sur le manque de sérieux de notre position (quelle arrogance !) et sur les attaques ad hominem sur l’hébergement des membres de La Vague mandréenne qui les disqualifieraient selon lui pour avoir un avis sur sa politique de logement (quelle élégance !).
Rappelons donc aux Mandréens la position que nous avons défendue pendant la dernière campagne municipale pour faire face au déficit de logements sociaux sur de la commune. Le constat : La politique de logement menée par Gilles Vincent et ses équipes municipales successives pendant ces 25 dernières années a davantage soutenu la construction de résidences secondaires ou de vacances (rappelons le taux de 50% de résidences secondaires le plus élevé de l’aire toulonnaise et les 154 logements de vacances 4 étoiles de la Marinière-Nemea construits récemment et qui ne profitent pas aux mandréens) au détriment de logements en résidence principale et d'un programme ambitieux de constructions de logements sociaux.
Son bilan : 6,7% de logements sociaux, soit un déficit de 540 logements (rien que ça !) conduisant à plus de 100 000 euros de pénalités annuelles payées par les contribuables Mandréens (106 841 euros en 2019).
Nous avons perdu près de 450 habitants entre 2007 et 2017 (derniers chiffres de l’INSEE) et pourtant des parcelles ont été trouvées pour construire 350 logements supplémentaires sur cette période dont 210 résidences secondaires pour seulement 41 logements sociaux… C'est donc sa politique qui, contrairement à ce qu'affirme Monsieur Vincent, ne respecte pas la loi qui aurait permis de répondre aux difficultés des jeunes mandréens et des nouveaux arrivants pour se loger.
Mise sous pression par l’Etat pour son inaction du dernier quart de siècle, l'équipe municipale, sous prétexte de réduire le déficit en logements sociaux qu'elle a créé, a pour seule réponse d’artificialiser et bétonner davantage de zones naturelles et agricoles, pourtant essentielles à notre avenir, dont certaines en zones inondables avec potentiellement des conséquences catastrophiques comme nous l’avons vu récemment.
Quand l’INSEE recense plus de 160 logements vacants sans compter les logements des personnels de la Marine sur la Presqu’île, nous considérons qu’une politique moins prédatrice des espaces naturels et agricoles et plus inventive pour réduire le nombre de résidences secondaires au profit de logements sociaux est possible pour le bien de tous les Mandréens. Et notre rôle d’élus minoritaires est de vous le faire savoir, n’en déplaise à Monsieur le Maire (retrouvez toutes nos informations sur : www.lavague.info).